LES CONSEILS

Extraits de Gerbaud

L'hiver que faire?

Neige et plantes : que faire ?

C'est l'hiver : les flocons tombent sur le jardin et un manteau blanc recouvre bientôt la pelouse et les plantes du jardin. Bien ou mal? Faut-il la laisser ? L'enlever ? Le tour de la question.

     

Il a neigé

Qui n'aime pas le spectacle de la neige dans la nature ? C'est aussi vrai au jardin, dont la neige souligne le dessin, révèle la structure, met en valeur les branchages... Mais ne vous absorbez pas trop dans la contemplation : il faut agir si vous ne voulez pas constater trop de dégâts au sortir de l'hiver.

 

La neige, un bon isolant

Le saviez-vous ? La couche de neige protège le sol des froids les plus intenses. En effet, sous 10 cm de neige, la température est 3°C plus élevée que celle de l'air... De quoi sauver bien des plantes !

Par ailleurs, à la remontée des températures, sa présence assure un dégel « humide », moins préjudiciable pour les végétaux qu'un dégel « sec ».

… mais un lourd manteau

La neige présente en revanche un inconvénient de taille. Lorsqu'elle s'accumule et se charge d'eau, elle est à même de briser les branches de certains végétaux. En particulier les conifères et les arbustes persistants : en raison des feuilles qui subsistent, ceux-ci voient leurs branches particulièrement chargées.

Si vous pensez qu'un risque existe, notamment sur les jeunes sujets, n'hésitez pas à secouer les rameaux pour faire tomber l'excédent, avant que la neige ne gèle et soit maintenue par le froid.

 

A faire et ne pas faire

  • Ne piétinez pas la pelouse: les marques de vos pas resteraient visibles plusieurs semaines après le dégel
  • Laissez les fleurs tranquilles : les plantes vivaces sont protégées par la couche neigeuse; les bulbes printaniers ne craignent rien
  • Secouez les branches des conifères, bambous et jeunes arbres afin de limiter les risques de casse
  • Enlevez le surplus sur les arbustes taillés en boule (topiaires de buis, lavande, conifères nains...) : la neige « ouvre » la boule ; les branches risquent de rompre
  • Otez la neige qui s'accumule sur les persistants à larges feuilles, comme les troènes, lauriers-cerise, aucuba, loropetalum... Elle risque d'occasionner des brûlures sur les feuilles

Un bon engrais ?

Un dicton prétend « neige de février vaut du fumier ». Ce constat empirique est plein de bon sens. Dans leur chute, les flocons de neige se chargent d'azote atmosphérique, libéré dans le sol au moment de la fonte, enrichissant ainsi la terre. Tout bénéfice pour vos culture !

 

Plante endommagée : attendre

La neige vous semble avoir endommagé l'une ou l'autre de vos plantes chéries ? Patience... Un feuillage un peu noir, quelques branches cassées ou une vivace qui ne repart pas peuvent parfaitement évoluer de façon satisfaisante : laissez-leur, le printemps venu, le temps de se remettre...

 

Protéger sa haie persistante

A retenir au moment de la taille : penser à donner du « fruit » à vos haies, en inclinant les 2 faces au sommet. Cette forme en trapèze diminue le « plat » formé par le haut des arbustes, qui sera ainsi moins sensible à l'accumulation de la neige...

 

Froid et neige au jardin : dégâts et avantages

 

Ces dernières semaines, entre les fortes gelées et la neige, le jardin a été bien rudoyé. Le froid et le manteau neigeux peuvent certes occasionner des dégâts sur les plantes sensibles, mais ils ont aussi quelques avantages.


En hiver, il fait froid, et c'est normal !

C'est l'hiver, il fait froid, il neige... Des aléas de la météo bien peu originaux en cette saison, mais qui peuvent générer quelques inquiétudes. La neige va-t-elle abîmer arbres et plantes, les plantes gelées sont-elles pour autant condamnées ? Pas de panique, la nature fait bien les choses, et en l'aidant avec quelques gestes simples, l'hiver passera sans encombre. Et puis, la neige et le froid persistant ont aussi quelques avantages pour le jardin !


Dégâts potentiels causés par le gel et la neige

Le gel peut abîmer, voire détruire, les plantes les plus sensibles (notamment si vous vivez dans une région où les hivers sont généralement cléments, et si la brutale chute des températures a surpris vos espèces sensibles au froid). Si vous aviez pris la précaution de les protéger, à l'aide d'une protection hivernale ou d'un bon paillage, les dégâts devraient être limités. Et puis, une plante gelée n'est pas forcément une plante morte, car le système racinaire reste intact. Reste à attendre le printemps pour évaluer l'étendue des dommages...

Côté neige, elle pose deux problèmes principaux pour le jardin et ses hôtes. D'abord, son poids peut casser des branches chez les arbres à feuillage persistant, ou en "brûler" les parties aériennes ( conifères et haies. Pour éviter cela, secouez délicatement les branches afin de les dégager de leur manteau neigeux. Chez les arbres à feuilles caduques, c'est inutile, et il vaut même mieux laisser en place cette couche de protection qui isole un peu les branches du gel.

Ensuite, les oiseaux ont bien du mal à trouver de quoi se nourrir : pensez à eux, en leur fournissant graines, miettes, et pains de graisse.

Enfin, pour les pelouses, évitez d'y marcher lorsqu'elles sont gelées ou enneigées : cela abîme le gazon.


Quelques avantages en consolation

Il faut bien que les rigueurs de l'hiver aient quelques avantages. Première consolation, les périodes de grand froid permettent de détruire une partie des parasites et des ravageurs du jardin (oeufs, larves, adultes en hibernation, mais aussi moisissures). Les hivers doux, au contraire, sont favorables à leur prolifération.

Par ailleurs, la neige accélère la décomposition des feuilles mortes et des engrais verts, les transformant plus rapidement en matière organique assimilable par les plantes. Au printemps et à la reprise de la végétation, le sol n'en sera que plus fertile !

 

 

 

 

lecture et Jardinage

 

Qu'il fasse froid ou doux, qu'il pleuve ou qu'il vente, il y a toujours quelque chose à faire au jardin (ou pour le jardin) en hiver. Sans hésitation, jardiner en hiver c'est possible : voici quelques activités envisageables en cette saison...

     

Il pleut beaucoup ou il fait très froid

Pas de chance, la pluie tombe sans discontinuer ou bien le mercure est tellement bas dans le thermomètre que rien que le regarder vous donne froid. Il faut donc rester dedans... Pour quoi y faire ?

 

Lecture

Les catalogues de printemps des vépécistes sont sortis. Plongez-vous dedans et préparez vos commandes de bulbes, végétaux ou minimottes. Si les nouveaux ne sont pas encore disponibles, reprenez-ceux de l'an dernier. D'une année sur l'autre, une bonne quantité de variétés ne change pas.

 

Plan

Préparez les grands travaux ! Sur la base du plan de votre jardin, ou bien grâce à vos souvenirs pas encore trop anciens, couchez sur le papier la liste des plantations ou déplacement de végétaux que vous envisagez. Vous serez surpris(e) : ce n'est pas si facile, ça vous obligera à réfléchir aux choses tout en suscitant des idées. Le jeu en vaut la chandelle : même les jardins "désordonnés" ont besoin d'une structure... cachée !

Il fait froid mais sec

Le temps idéal pour les travaux de force à l'extérieur...

 

Arrosage

Vous pouvez mettre en place l'arrosage enterré, et/ou les conduits principaux de votre goutte à goutte. C'est en cette période, où la végétation est en repos, où vous ne risquez pas de blesser de plantes, que cette opération est la plus aisée. Mais bien sûr, la plupart des jardiniers oublieux se lancent là-dedans au mois de juin, lors des premières alertes de chaleur...

 

Les allées

Tracez vos nouvelles allées ou remettez l'existant en état. Un feutre géotextile placé sous les graviers ou les écorces de pin évite l'envahissement des mauvaises herbes.

 

Elaguez

C'est lorsque la sève est bien redescendue que les coupes doivent être pratiquées sur la plupart des arbres.

 

Temps mitigé

Après la pluie vient le beau temps...

Il a plu récemment

Le sol est encore meuble : c'est le moment de vous attaquer à l'arrachage manuel des plus grosses touffes de mauvaises herbes. Tout de même plus respectueux que l'emploi d'un désherbant...

Plantez

S'il ne gèle pas, de nombreuses plantations peuvent être envisagées. Plantez les rosiers, les arbustes de printemps...

Nettoyez

Quelques minutes suffisent pour être utile. Un peu de mousse à enlever sur les arbres fruitiers, de mauvaises herbes au milieu des allées ou contre la maison...

Ramassez les feuilles mortes

Mettez ces feuilles sur le tas de compost ou au pied d'un arbuste un peu fragile en guise de protection hivernale.

 

Connaitre le sol de son jardin.

Connaître le sol de son jardin

 

Avant de vouloir corriger ou améliorer un sol, il faut bien le connaître et identifier sa nature et ses éventuelles insuffisances. Commencez par observer les plantes sauvages, elles donnent de précieux renseignements. Vos voisins cultivent peut-être aussi un potager, et dans ce cas, ils auront sûrement des informations intéressantes à partager avec vous sur la nature du sol environnant. Enfin, si vous souhaitez obtenir une analyse plus sûre et plus précise du sol de votre jardin, il existe des kits pour le tester vous-même (vendus en jardinerie). Vous pouvez aussi faire analyser des échantillons en laboratoire, moyennant un coût un peu plus conséquent. L'important est d'essayer d'identifier les excès ou les manques de votre sol : sol trop lourd et compact ou au contraire sablonneux, sol trop acide ou manquant d'humus...

 

L'intérêt des amendements

Appelé parfois à tort "engrais de fond", l’amendement est idéalement incorporé au sol durant l'automne ou l'hiver. Selon le type de carence identifié et selon l'amélioration attendue, il faut choisir quel amendement vous allez apporter pour obtenir l'effet souhaité. Les amendements ne sont pas des engrais. Ils servent à améliorer l’état physique, chimique et biologique du sol. Ils peuvent contribuer à corriger son pH, à améliorer sa structure (l'alléger ou au contraire lui donner plus de densité) ou à reconstituer ses réserves en matière organique et en humus. Les principaux amendements sont des amendements calcaires visant à corriger un pH trop acide ou des amendements humiques qui servent à augmenter la teneur du sol en matière organique.

 

Les spécificités du potager

Toutes les plantes n'apprécient pas les mêmes conditions de culture, et c'est toute la difficulté du potager, plus particulièrement en ce qui concerne les amendements. Les pommes de terre préfèrent un sol légèrement acide et les choux un sol calcaire, les poireaux et l'oseille apprécient une terre argileuse tandis que l'ail et les asperges ont besoin d'un sol léger voire sablonneux...

 

Deux solutions s'offrent à vous :

 

si votre potager est suffisamment grand, vous pouvez vous permettre d'amender différemment selon les zones de culture. Vous éviterez alors par exemple d'épandre du fumier à l'emplacement prévu pour la culture de l'ail (qui risquerait de pourrir sinon). 

la deuxième option consiste à trouver un équilibre qui puisse répondre globalement aux besoins de toutes les plantes légumières cultivées. Il faudra tendre alors vers un sol meuble, bien drainé, et au pH neutre, qui puisse offrir tous les éléments indispensables à la croissance des différents légumes.

 

 

Amendements

Les amendements

Sol trop acide, terre argileuse, humus rare, voilà des termes qui ne correspondent pas à ce que le jardinier appelle une « bonne terre ». Pourtant, rien n'est irrémédiable ; l'apport d'amendements adaptés peut permettre de corriger un bon nombre de déséquilibres.

 

Pourquoi amender la terre ?

 

La qualité d'un sol se définit par plusieurs critères, notamment :

  • Sa structure, c'est à dire la façon dont les particules du sol (argiles, sables, graviers...) sont liées entre ellles (terre compacte, grumeleuse, ou particulaire). La structure idéale pour une bonne terre de jardin est grumeleuse, c'est à dire où les particules de sable et de limons sont liées entre elles par l'argile, l'humus et le calcium, formant des agrégats entre lesquels les racines des plantes, l'eau et l'air circulent aisément.
  • Son pH, à savoir son acidité ou son alcalinité. Dans l'idéal, le sol d'un potager doit être neutre (pH = 7), ou proche de la neutralité (pH compris entre 6 et 7,5). Un déséquilibre du pH a des conséquences importantes sur la disponibilité des nutriments (mauvaise assimilation du fer en terres trop alcalines : pH > 8), ou sur le développement des plantes (croissance ralentie, apparitions de certaines maladies).

Mais la terre parfaite n'est peut-être pas dans votre jardin ! Heureusement, le pH, comme la structure d'un sol, sont évolutifs. Il est donc possible de corriger, par exemple, un excès d'acidité ou même d'alléger une structure trop compacte ; c'est le rôle des amendements.

 

Les amendements calcaires

Rôles et matières utilisées

Les amendements calcaires sont naturellement riches en calcium. Ils rendent un sol plus alcalin (augmentation du pH), ils favorisent l'aération des sols compacts et leur stabilité, ils permettent le développement de la vie microbienne et participent à la croissance des plantes (apport d'éléments nutritifs). Ils sont à utiliser sur sols acides ou neutres, argileux, siliceux (sableux) ou humifères.

Les amendements calcaires utilisés en agriculture biologique sont :

  • les calcaires broyés,
  • les marnes (qui contiennent également de l'argile),
  • la dolomie (qui contient du magnésium),
  • le lithothamne (poudre d'algue calcifiée qui contient des oligo-éléments et du magnésium),
  • la cendre de bois.

Le lithothamne et la cendre de bois ont une action plus rapide que les autres. Au potager, il est courant d'utiliser le lithothamne ou la dolomie du fait de leur teneur en divers nutriments ; sachez toutefois que le lithothamne est une ressource qui est en train de disparaître.

 

Comment procéder ?

Les amendements sont à épandre au sol et à enfouir superficiellement à l'aide d'une griffe ou d'un râteau, en automne ou au cours de l'hiver. La quantité à apporter dépend de la structure du sol et de son pH ; ainsi, plus un sol est argileux et plus son pH est acide, plus les quantités seront importantes.

 

Mise en garde

Il est conseillé de ne pas redresser le pH d'un sol de plus de 1 point par an (voire d'1/2 point), au risque d'en perturber l'activité biologique et microbienne. Les apports seront donc modérés et effectués en plusieurs étapes.

 

Les amendements humiques

Qu'est-ce que l'humus ?

 

Parcelle couverte d'engrais vert (trèfle)

L'humus est la couche organique superficielle d'un sol, formée par la décomposition de la matière végétale et animale qui se trouve en surface (feuilles mortes, cadavres d'animaux...). La présence d'humus sur une terre est primordiale pour sa mise en culture :

  • Il contribue à la stabilité du sol, à sa bonne structuration et à son équilibre chimique (drainant, aéré, pH proche de la neutralité) ;
  • Il favorise l'activité biologique ;
  • Il participe à l'alimentation et à la croissance des plantes.

Utilisation des amendements humiques

Les amendements humiques (ou organiques) sont à utiliser sur les terrains pauvres et calcaires (sur ces derniers, l'humus disparaît rapidement), ou au contraire sur les sols argileux et lourds, et de manière plus générale, en entretien des terres cultivées ; en effet, la couche d'huus s'appauvrit au fur et à mesure que les plantations se succèdent.

 

Les amendements organiques utilisés en agriculture biologique sont :

  • le compost (le compost de feuilles étant plus acide que le compost « maison »),
  • le fumier (à utiliser composté),
  • les engrais verts,
  • les paillis,
  • la terre de bruyère (amendement organique acide),
  • la tourbe (la consommation de tourbe pose toutefois le problème de son exploitation qui entraîne la destruction des écosystèmes fragiles que sont les tourbières).

Quels sont les besoins de mon sol ?

Précaution essentielle, avant tout amendement, il est préférable de détecter les carences de votre sol, car un excès pourrait être tout aussi préjudiciable.

Pour cela, vous pouvez :

  • observer la végétation qui y pousse spontanément, elle est révélatrice de bien des choses (lire : Diagnostic des sols par les plantes sauvages),
  • effectuer une analyse (lire : Analyse du sol).

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Préparer le sol avant semis ou plantations.

Préparer le sol avant semis ou plantations

 

La neige a fait sa révérence. Avant de se lancer dans les premiers semis ou premières plantations, un certain nombre de gestes est nécessaire pour bien commencer la saison au potager. Il est temps de préparer la terre !

 

Retirez le paillis

 

Les premiers rayons de soleil printaniers commencent à réchauffer la terre ; sur les planches recevant les premières cultures, retirez le paillis d'hiver qui ne s'est pas décomposé et ajoutez-le au tas de compost ou sur le paillis restant en place.

Sans sa couverture végétale, le sol pourra se débarrasser de l'humidité accumulée pendant l'hiver. Plus sec et plus chaud, il sera en mesure de recevoir ses premières graines.

 

Nettoyez le sol

 

La mise en place d'un paillis l'hiver favorise la décomposition des déchets organiques et freine le développement des adventices. Il se peut cependant qu'il reste quelques racines et mauvaises herbes dont il faut se débarrasser pour ne pas gêner la mise en place des nouvelles cultures. Enlevez-les et alimentez-en le compost.

 

Attention ! Certaines plantes spontanées sont utiles dans le jardin. Épargnez quelques pieds de pissenlits ou de véroniques pour leurs qualités mellifères appréciées des insectes auxiliaires, ainsi que quelques pieds d'orties pour la réalisation du purin.

 

Aérez le sol

 

Fourche bêche

 

Si le sol n'est pas resté nu durant l'hiver, sa préparation se trouve simplifiée. En effet, le système racinaire des cultures en place et les lombrics maintiennent une structure du sol aéré et souple nécessaire aux semis et plantations. Utilisez la grelinette pour émietter la terre et nivelez avec le râteau. Les plates-bandes qui recevront les légumes racines de type carottes ou panais doivent être travaillées plus en profondeur. La fourche bêche est donc recommandée.

 

Dans le cas d'un sol resté découvert, ou si votre terre est lourde et compacte, optez pour le bêchage classique.

 

Attention ! Avant toute intervention, assurez-vous que le sol soit suffisamment sec pour ne pas le compacter et le déstructurer.

 

Nourrissez la terre

 

Compost

Le réchauffement de la terre annonce le réveil des micro-organismes et vers de terre ; c'est le bon moment pour faire un apport de compost mûr en prévision des cultures gourmandes (courgettes, potirons, fraises, pommes de terres...). Quelques semaines avant les semis, mélangez-le superficiellement à la terre, à l'aide d'un croc (griffe).

 

Engrais verts

Si vous avez semé en automne des engrais verts sur les planches laissées libres, il est temps de couper ceux qui n'ont pas été détruits par le gel. Broyez-les avec une tondeuse à gazon ou fauchez-les et coupez-les à la binette ou tout autre outil tranchant. Une fois secs, utilisez le croc pour un enfouissement de surface. Attendez un bon mois pour y installer vos légumes.

 

Anticipez les maladies et parasites

Mieux vaut prévenir que guérir ! En prévision des futures attaques de mildiou ou de rouille, pulvérisez du purin d'ortie ou de prêle sur le sol avant la mise en place des cultures sensibles à ces maladies (comme les fèves que vous allez bientôt semer).

 

Nourrie et choyée, la terre est prête à recevoir ses premiers semis. N'oubliez pas de dessiner le plan de votre potager, en prenant en compte deux principes essentiels pour le jardinage bio : la rotation des cultures et les cultures associées.

 

Compost

Que mettre sur le compost ?

 

Le compostage, on vous en parle régulièrement et peut être l'avez-vous adopté. Mais savez-vous précisément quels déchets peuvent être valorisés par compostage ? Et quelle est composition d'un bon mélange ?

 

Introduction au compostage

 

Déchets de cuisine pour le compost

Quels déchets peuvent être valorisés par compostage ? Pratiquement tous les déchets organiques : déchets de jardin, épluchures de légumes, restes de repas, autres déchets organiques...

Leur transformation par de micro-organismes produira le compost, lui-même converti en humus lorsqu'on l'intègrera dans le sol, pour le plus grand bénéfice de votre jardin.

 

Une transformation naturelle

La transformation des matières organiques se fait naturellement. Mais pour produire un bon compost, il est nécessaire de respecter trois règles simples :

  • Mélanger les différentes catégories de déchets
  • Aérer les matières
  • Surveiller l'humidité

En été, veillez à ce dernier point en humidifiant régulièrement votre tas de compost s'il fait chaud, de préférence avec de l'eau de pluie.

 

Que peut-on composter ?

Tous les déchets organiques à différents degrés sont compostables :

  • les déchets de cuisine : épluchures, coquilles d'oeufs, marc de café
  • , filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc. ;
  • les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles, fleurs fanées, mauvaises herbes, etc. ;
  • les déchets de maison : mouchoirs en papier et essuie-tout, cendres de bois, sciures et copeaux, papier journal, cartons salis (mais non souillés par des produits polluants), plantes d'intérieur, etc. ;

Quelques déchets se dégradent plus difficilement et demandent quelques précautions :

  • les déchets très ligneux ou durs : tailles, branches, os, noyaux, coquilles, trognons de chou, etc.) qu'il vaut mieux broyer avant ;
  • les graines de certaines plantes (tomates, potirons et quelques "mauvaises" herbes) qui se maintiennent en vie lors du compostage et qui peuvent regermer.

La viande peut tout à fait être compostée si on la place hors d'atteinte des animaux et qu'on l'intègre en petits morceaux au centre du tas.

Les coquillages et les coquilles d'oeufs ne se décomposent pas. Mais leur usure apporte des éléments minéraux tandis que leur structure facilite l'aération.

 

Les déchets à ne pas composter

Plastique et tissus synthétiques, verre et métaux ne se dégradent pas. Il faut absolument les écarter pour obtenir un compost de qualité. On évitera aussi le contenu des sacs d'aspirateur, les poussières étant principalement d'origine synthétique ; les bois de menuiseries et de charpente, car presque toujours traités chimiquement, vernis ou peints ; la litière pour chat et les couches-culottes qui ne sont pas entièrement biodégradables.

D'une façon générale, aucun produit chimique, huile de vidange, etc. ne doit être mélangé au compost.

Nombre de ces déchets peuvent être recyclés. Déposez-les dans les conteneurs adéquats de la déchèterie la plus proche

 

Compost : le bon mélange

 

Faire un bon compost, c'est non seulement apporter des éléments "qui y vont", mais aussi respecter un certain équilibre entre plusieurs types de déchets, qu'il faudra mélanger régulièrement...

 

L'art du mélange

 

Pour réaliser un bon compost, il faut mélanger des catégories de déchets opposées :

  • les carbonés avec les azotés ;
  • les humides avec les secs ;
  • les grossiers avec les fins.

Pour réaliser ce mélange, le mieux est de brasser régulièrement votre tas de compost. Une alternance en couche est possible, mais peut réalisable en pratique.

 

Déchets carbonés et azotés

Les déchets plutôt carbonés compostent très lentement s'ils sont seuls.

  • Tailles, branches, paille, écorces, feuilles mortes, sciure, copeaux, herbes sèches, papiers, cartons, etc.

Vous les mélangerez donc avec des déchets plutôt azotés qui se dégradent très facilement et ont tendance à pourrir (c'est notamment le cas des tontes de gazon).

  • Déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes, etc.

 

Humides et secs

Les déchets humides contiennent de l'eau, très utile au processus, mais seuls, ils se tassent et s'asphyxient, générant des écoulements de jus et des odeurs désagréables.

  • Déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes, etc.

Ils seront mélangés à des déchets secs qui ne peuvent pas composter seuls :

  • Branches, paille, papiers, sciure, etc

.

Grossiers et fins

Les déchets grossiers s'enchevêtrent en créant des vides dans lesquels l'air peut circuler, ce qui facilite l'aération.

Cependant, s'ils sont trop nombreux, ils risquent d'entraîner un dessèchement trop rapide des déchets en compostage.

  • Produits des tailles de jardin et déchets fibreux broyés.

On les associera avec des déchets fins qui ont tendance à se tasser facilement, empêchant le passage de l'air.

La rotation des cultures

La rotation des cultures au potager

 

La technique de rotation des cultures potagères fait figure de grand classique et mérite d'être mise en oeuvre. Très simple à appliquer, elle évite notamment que le sol ne s'épuise top vite, et limite la propagation des maladies. Tenté(e) ?

 

Le principe

Le principe de base consiste à ne jamais cultiver deux années de suite dans le même coin du potager une même espèce ou famille de plante.

En procédant de la sorte, on évite que les parasites ou maladies spécifiques à tel ou tel légume perdure au jardin, puisque d'une année sur l'autre la plante se trouve déplacée.

Par ailleurs, chaque espèce ayant ses exigences propres en éléments nutritifs, la cultiver plusieurs saisons de suite au même endroit appauvrit considérablement le sol et ce, de façon très caractéristique. Sa structure en sort dégradée, avec pour conséquence érosion, drainage excessif ou au contraire compactage.

 

Découper et classifier

Il convient donc de réaliser deux opérations :

  • découper le potager en "parcelles" qui seront successivement occupées par telle ou telle variété
  • apprendre à classifier les légumes, pour grouper entre eux ceux qui ont des besoins semblables et doivent donc être rapprochés une année sur la même parcelle, puis déplacés ensemble sur une autre, etc.

On ne parle pas seulement de végétaux de la même famille, mais bien d'espèces ayant des ressemblances physiologiques. Par exemple même type de racines comme la betterave et la carotte, ou alors feuillage semblable comme les épinards et la salade.

 

Mise en oeuvre

Pour simplifier les opérations, on se base sur un cycle annuel, et un découpage en 4 parcelles, ce qui conduit à retrouver le même emplacement après 4 ans : une durée normalement suffisante pour que le sol se régénère.

 

On distingue les catégories suivantes :

 

Légumes fruits

Ils nécessitent un sol riche car ils sont particulièrement gourmands.

Citons la tomate, l'aubergine, les cucurbitacées (courge, courgette, concombre, melon, citrouille...)

 

Légumes racines

S'enracinent profondément dans le sol pour aller chercher leurs nutriments. Peu exigeants en fumure.

Ce sont par exemple les carottes, les radis, les céleris, le fenouil, le persil...

 

Légumes feuilles

Ils exigent beaucoup d'azote.

Ce sont par exemple les crucifères (chou, brocoli, navet, chou-fleur...), les salades, les poireaux...

 

Légumes graines

Ils ont tendance à fixer l'azote dans le sol (et donc à restructurer ce dernier après le passage des légumes feuilles !).

Ce sont les lentilles, les pois, les fèves, les haricots..

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Légumes vivaces

Leur cas est à part. Asperges ou artichauds ont besoin de plusieurs années pour "s'installer". La rotation proposée ne les concerne donc pas.

 

Utiliser les cendres au jardin

 

L'hiver est de retour, avec pour les chanceux d'agréables feux de cheminée, et pour les moins chanceux (voire...), des feux de jardin pratiqués les jours sans vent, pour se débarrasser des déchets végétaux (taille notamment). Les cendres qui en résultent peuvent être utilisées avec profit pour le jardinage : voici comment...

     

Quelles cendres ?

On va utiliser ces résidus de combustion pour enrichir le sol du jardin. Aussi, il importe de ne pas contaminer les plantes, en apportant des substances toxiques par le biais de ces cendres. Il ne faut donc utiliser dans vos feux que du bois (non-peint, non-traité) et autre déchets végétaux, à l'exception de tout plastique (qui dégage par ailleurs des émanations dangereuses pour l'homme).

 

Comment faire ?

Lorsque le feu a bien refroidi, ramassez les cendres. Passez les au tamis, afin d'éliminer les plus gros morceaux (restes de bois mal consummé, charbon...) qui ne pourraient être assimilés par les plantes.

Stockez ces cendres à l'abri de l'humidité, faute de quoi vous n'aurez affaire qu'à une bouillie compacte et fort peu exploitable.

 

Période d'utilisation

Ces cendres seront employées au printemps prochain ou bien à l'automne. Epandez-les dans les massifs, en grattant légèrement le sol pour un enfouissement superficiel.

 

Anti-limaces

Les cendres peuvent également être disposées en cordon autour de cultures fragiles, pour dissuader escargots et limaces d'en faire leur collation.

 

Quel bénéfice ?

Les cendres ne sont pas extrêmement riches. En fait, leur teneur en sels minéraux dépend du bois qui a été brûlé. Elles contiennent du calcium, du phosphore (P), du magnésium et de la potasse (K), dans des états plus ou moins solubles.

Attention : à cause de la présence de calcium, il est préférable de ne pas employer la cendre sur les massifs de plantes de terre de bruyère.

 

Le marc de café

utilisation

Le marc de café est utiles aux plantes et au jardin. Ce résidu de l'infusion du café, celui que vous buvez tous les matins et qu’il serait bête de continuer de jeter, quand on connait tous ses principes actifs ou ses propriétés...

 Au pied des plantes

Vous avez pu le lire en substance dans plusieurs articles sur ce site : le marc de café est bon pour vos plantes !

Il peut servir d’engrais, car riche en azote, phosphore et potassium. Vous pouvez l’ajouter à la terre de rempotage des plantes; il est un apport d'éléments nutritifs supplémentaire. Vous pouvez aussi l'épandre à la surface de la terre, et finir par un arrosage qui fera petit à petit descendre les éléments nutritifs vers les racines.

Il possède la réputation d’être un bon répulsif contre les insectes et certains vers : pucerons, mouches, fourmis, nématodes...

 

Compostage et semis

Dans le compost, le marc de café jour le rôle d'accélérateur et permet de rajouter minéraux et substances à ce dernier. Attention, tout de même à ne pas trop en mettre, car à forte dose, il peut devenir un inhibiteur de croissance : ‘trop de marc de café, tue le marc de café !’

Moins connu, il peut également faciliter vos semis au potager. Pour cela, le stocker dans une boîte ouverte, afin de le faire sécher sans moisir. Au moment des semis, mélanger les petites graines (claires) avec du marc de café (foncé) : le contraste de couleur vous aidera à répartir vos graines. Et comme en prime, il éloigne certains insectes nuisibles...

 

Se faire belle (et beau !)

Mesdames, messieurs, sachez que les grains du marc de café sont excellents en gommage (attention, il est déconseillé pour le visage, dont la peau est particulièrement délicate). Il suffit de le mélanger avec un peu d’huile végétale choisie avec soin et de s’en imprégner le corps comme un véritable soin gommant... Il est naturellement riche en caféine, cette substance présente dans certains soins amincissants couteux... Insister sur les parties plus rugueuses du corps : pieds, coudes... et laisser vous transporter par la volupté de l’odeur du café...

Il est aussi efficace en cataplasme sur les gonflements par exemple.

 

Déboucher les tuyaux; anti-odeur

Adieu la soude caustique dangereuse (pour vous et l’environnement) et vive la ventouse et le marc de café ! Il suffit d’en mettre une grosse poignée au fond de votre évier, baignoire, lavabo...de temps en temps et d’ajouter un peu d’eau quand vous vous lavez par exemple... Si besoin est, donner quelques coups de ventouse, et le tour est joué : adieu les odeurs nauséabondes et les résidus accumulés dans les tuyaux. Les grains vont ‘récurer’ ces derniers sans dommage autre que de ne plus vous donner de bouchons ! (Si un bouchon s’est déjà formé, rien ne sert d’ajouter du marc de café qui ne ferait qu’aggraver les choses ! Dans ce cas, mieux vaut dévisser votre siphon...)

Dans le frigo, mis dans une coupelle, il est aussi un bon anti-odeur...

 

Le fumier de cheval

 

Il est de notoriété publique que le fumier de cheval est bon pour les rosiers. Mais savez-vous pourquoi on l'utilise ? Connaissez-vous toutes ses vertus potagères et les précautions à prendre lors de son utilisation ? Voici quelques éléments de réponse à ces interrogations.

     

Fumier et fumure

Le fumier est un mélange de déjections animales et de litière végétale, généralement de la paille. Sa composition en fait un allié de choix pour le jardinier :

  • riche en micro-organismes et en paille (ou autres matières fibreuses de la litière), il permet de régénérer l'humus et d'améliorer les qualités du sol.
  • plus ou moins riche en éléments minéraux (azote, phosphore, potassium...), il peut être utilisé comme fertilisant organique, pour nourrir le sol ; c'est le cas essentiellement du fumier de volaille.

En résumé, que des bonnes choses pour le jardin ! Il faut être toutefois prudent dans son utilisation. Trop jeune, le fumier peut contenir des germes pathogènes ainsi que des graines d'adventices qui peuvent par la suite germer et envahir le jardin. De plus, sa décomposition nécessite une quantité d'azote importante ; puisé dans la terre, ce dernier peut ensuite se trouver en quantité insuffisante pour assurer le développement des plantes. Il est donc important de composter le fumier avant toute utilisation.

Le fumier de cheval se démarque des autres fumiers par sa composition ; en effet, il a la particularité de présenter une forte proportion de matière sèche (paille), ce qui le rend très efficace pour améliorer les sols lourds. En revanche, le processus de décomposition s'en trouve ralenti. Son compostage nécessite donc de le mélanger avec d'autres matières organiques comme les déchets verts du jardin et de la cuisine. Ce mélange a, de plus, l'avantage d'équilibrer sa valeur fertilisante, à la base pauvre en phosphore.

 

Comment utiliser le fumier de cheval ?

Le fumier de cheval composté s'utilise de la même façon que le compost classique.

  • mûr, il est incorporé au sol lors du bêchage automnal ou bien avant un semis.
  • « demi-mûr », il joue pleinement son rôle « améliorant » de la structure du sol. A l'automne, alors que les températures sont encore douces, épandez-le en surface, sur les espaces du jardin libérés de leurs cultures. Les vers et autres micro-organismes se chargeront de finir le processus de transformation du fumier en humus. Au printemps, il est également possible de l'installer au pied de certaines plantes, en guise de paillage régénérant, mais uniquement pour les gourmandes suffisamment développées : rosiers, fruitiers, tomates, melons, courges et autres cucurbitacées...

Fumier chaud

Une autre particularité du fumier de cheval est qu'il est chaud. En effet, la fermentation produite lors de sa décomposition s'accompagne d'une très forte hausse de température. Cette qualité le positionne en tête des fumiers les plus utilisés pour la réalisation des « couches chaudes », lors de la mise en place des cultures hâtées. 40 cm de fumier frais de cheval recouvert par 20 cm de mélange de terre et de terreau peuvent fournir une température d'environ 25 °C durant 4 à 5 semaines. Une source de chaleur écologique et économique ! (lire « Construire un châssis pour les semis d'hiver »).

 

Toxicité du fumier de cheval

La question de la toxicité du fumier n'est pas anodine. En effet, le fumier de cheval peut contenir des éléments toxiques suivant que la bête soit sous traitement médical ou non. C'est notamment le cas pour les animaux vermifugés. Cependant, il semble que les traces de vermifuges disparaissent au bout de 3 semaines et ne seraient donc présentes que dans du fumier frais. Laissez-le donc vieillir quelques jours avant de l'introduire dans le compost ; les vers pourraient ne pas apprécier le médicament !

 

Où se procurer du fumier de cheval ?

Si vous ne possédez pas de chevaux ou que vous ne connaissez personne pour vous en procurer gratuitement (club équestre, particulier...), vous pouvez éventuellement en trouver en lisant les petites annonces (donné ou vendu). Sinon, il est possible d'acheter des sacs de fumier déjà composté en jardinerie.

 

Réaliser un compost de fumier

Installez le fumier en tas ou en andins selon la quantité disponible. Retournez-le au moins deux fois, à 6 semaines d’intervalle et laissez-le vieillir 3 mois.
NB : s'il est trop sec (quantité de paille), arrosez-le

 

Préparer le sol avant semis ou plantations

 

La neige a fait sa révérence. Avant de se lancer dans les premiers semis ou premières plantations, un certain nombre de gestes est nécessaire pour bien commencer la saison au potager. Il est temps de préparer la terre !

     

Retirez le paillis

Les premiers rayons de soleil printaniers commencent à réchauffer la terre ; sur les planches recevant les premières cultures, retirez le paillis d'hiver.

 qui ne s'est pas décomposé et ajoutez-le au tas de compost ou sur le paillis restant en place.
Sans sa couverture végétale, le sol pourra se débarrasser de l'humidité accumulée pendant l'hiver. Plus sec et plus chaud, il sera en mesure de recevoir ses premières graines.

 

Nettoyez le sol

La mise en place d'un paillis l'hiver favorise la décomposition des déchets organiques et freine le développement des adventices. Il se peut cependant qu'il reste quelques racines et mauvaises herbes dont il faut se débarrasser pour ne pas gêner la mise en place des nouvelles cultures. Enlevez-les et alimentez-en le compost.

Attention ! Certaines plantes spontanées sont utiles dans le jardin. Épargnez quelques pieds de pissenlits ou de véroniques pour leurs qualités mellifères appréciées des insectes auxiliaires, ainsi que quelques pieds d'orties pour la réalisation du purin.

Aérez le sol

 

Fourche bêche

Si le sol n'est pas resté nu durant l'hiver, sa préparation se trouve simplifiée. En effet, le système racinaire des cultures en place et les lombrics maintiennent une structure du sol aéré et souple nécessaire aux semis et plantations. Utilisez la grelinette pour émietter la terre et nivelez avec le râteau. Les plates-bandes qui recevront les légumes racines de type carottes ou panais doivent être travaillées plus en profondeur. La fourche bêche est donc recommandée.

Dans le cas d'un sol resté découvert, ou si votre terre est lourde et compacte, optez pour le bêchage classique (voir Retourner la terre... ou non ?).

Attention ! Avant toute intervention, assurez-vous que le sol soit suffisamment sec pour ne pas le compacter et le déstructurer.

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Nourrissez la terre

 

Compost

Le réchauffement de la terre annonce le réveil des micro-organismes et vers de terre ; c'est le bon moment pour faire un apport de compost mûr en prévision des cultures gourmandes (courgettes, potirons, fraises, pommes de terres...). Quelques semaines avant les semis, mélangez-le superficiellement à la terre, à l'aide d'un croc (griffe).

 

Engrais verts

Si vous avez semé en automne des engrais verts sur les planches laissées libres, il est temps de couper ceux qui n'ont pas été détruits par le gel. Broyez-les avec une tondeuse à gazon ou fauchez-les et coupez-les à la binette ou tout autre outil tranchant. Une fois secs, utilisez le croc pour un enfouissement de surface. Attendez un bon mois pour y installer vos légumes.

 

Anticipez les maladies et parasites

Mieux vaut prévenir que guérir ! En prévision des futures attaques de mildiou ou de rouille, pulvérisez du purin d'ortie ou de prêle sur le sol avant la mise en place des cultures sensibles à ces maladies (comme les fèves que vous allez bientôt semer).

Nourrie et choyée, la terre est prête à recevoir ses premiers semis. N'oubliez pas de dessiner le plan de votre potager, en prenant en compte deux principes essentiels pour le jardinage bio : la rotation des cultures et les cultures associées; deux autres manières de faire de la prévention.

 

 

Semis et plantations

Mémento des semis de légumes

Semis en place, en pépinière ou en godet... Comment savoir ? Facile, avec ce tableau qui recense les différents légumes et plantes aromatiques que vous pouvez semer en plein air ou sous abri...

 

Memento des semis

   semis

 

plantes

En place

En pépinière

En godets

Plein air

Sous abri

Pleine terre

Sous abri

Terrine (ou châssis)

aubergine

 

 

 

 

20° mini

 

basilic

 

 

 

 

15° mini 

 

betterave

 

 

 

 

 

 

cardon

 

 

 

 

 

 

carotte

 

 

 

 

 

 

céleri

 

 

 

 

15°mini

 

cerfeuil

 

 

 

 

 

 

chicorée

 

 

 

 

 

 

chou brocoli

 

 

 

 

 

 

chou de Bruxelles

 

 

 

 

 

 

chou-fleur

 

 

 

 

 

 

chou frisé

 

 

 

 

 

 

chou pommé

 

 

 

 

 

 

concombre

 

à partir de mai

 

 

16°mini

16°mini

coriandre

 

 

 

 

 

 

courge, courgette

à partir de mai

 

 

 

 

20°mini

endive

 

 

 

 

 

 

épinard

 

 

 

 

 

 

fenouil

 

 

 

 

 

 

fève

 

 

 

 

 

 

fraisier

 

 

 

 

Châssis ou serre froide

 

haricot

 

 

 

 

 

 

laitue

 

 

 

 

 

 

mâche

 

 

 

 

 

 

maïs

 

 

 

 

 

 

mélisse

 

 

 

 

 

 

melon

 

 

 

 

 

20° mini

navet

 

 

 

 

 

 

oignon

 

 

 

 

 

 

oignon blanc

 

 

 

 

 

 

origan

 

 

 

 

 

 

panais

 

 

 

 

 

 

persil

 

 

 

 

 

 

poireau

 

 

 

Châssis en fev.

 

 

poirée

 

 

 

 

 

 

pois

 

 

 

 

 

 

poivron 

piment

 

 

 

 

18° mini

 

radis

 

 

 

 

 

 

romarin

 

 

 

 

 

 

Salsifi

scorsène

 

 

 

 

 

 

sariette

 

 

 

 

 

 

thym

 

 

 

 

 

 

tomate

 

 

 

 

16° mini

 

 

 

Faire le point sur les semis

 

L'hiver touche à sa fin , il est donc temps de réfléchir aux cultures de l'année et de faire le point sur les semis à venir avant le grand rush du printemps. La ratatouille de cet été ou le velouté de potimarrons de cet automne s'imaginent maintenant !

     

Quels légumes ?

 

Avant de se lancer dans les premiers semis, il est important d'évaluer vos besoins annuels. En fonction du climat, de la qualité de la terre de votre jardin, de la composition et des goûts de la famille, choisissez et quantifiez les légumes que vous souhaitez voir pousser dans votre potager.

Dessinez ensuite le plan annuel de votre jardin pour mettre en adéquation vos besoins et la place disponible. Celle-ci n'est pas toujours extensible ! A l'inverse, n'oubliez pas que jardiner demande du temps en toute saison et particulièrement d'avril à octobre (et oui, même l'été !). Il est donc préférable d'être raisonnable et de ne semer que ce dont vous êtes sûr de pouvoir vous occuper. Tenez compte également de la place qui se libère en cours d'année.

A partir de ces considérations, vous pouvez avoir une bonne estimation du nombre de graines par variété dont vous avez besoin pour l'année.

 

Dicton : Qui sème dru, récolte menu...

Il est tentant de remplir les sillons de graines pour avoir une récolte plus abondante. Pourtant en semant trop serré, vous gêneriez le développement des plantules. Ne gaspillez pas vos graines !

 

L'état du stock de graines

 

S'il vous reste des semences de l'année passée, ou si vous récoltez vous-même vos graines, faites-en l'inventaire ; supprimez celles qui sont abimées, attaquées par des champignons ou périmées. Sur les sachets achetés, tenez-vous-en aux dates de péremption qui y sont mentionnées (valables pour un sachet fermé et gardé dans de bonnes conditions de conservation : un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière). Pour vos propres semences, renseignez-vous sur leur durée germinative.

 

Durée germinative moyenne des semences

Années

Panais

1

Poireau

2


Cerfeuil, Haricot, Persil, Pois

3

Tomate

4

Brocoli, Carotte, Épinard, Laitue, Mâche, Navet, Radis

5

Aubergine, Betterave, Courges, Courgette, Fève

6


Cardon, Tournesol

7

Basilic

8

Chicorée, Concombre, Cornichon

10

 

Une solution pour savoir si vos graines sont encore bonnes : effectuer un petit test...

 

Test de germination

Placez dans une soucoupe une dizaine de graines de la même variété sur du coton imbibé d'eau. Recouvrez-les d'une fine couche de coton également humide et mettez le tout dans un endroit chaud (20° à 25°C). Au bout de plusieurs jours (une à trois semaines) les graines doivent avoir germé.

  • Si aucune graine ne germe, jetez votre stock au compost.
  • Si 50 % se développent, attention, le pouvoir germinatif est affaibli. Vous pouvez les semer, mais en prenant la précaution d'augmenter la densité du semis : toutes les graines ne lèveront pas et même si certaines germent, il se peut qu'ensuite la plantule n'ait pas la force de se développer
  • Au-delà de 80% de réussite, votre stock est bon. Semez vos graines normalement.

Passer commande

 

Vous venez d'évaluer vos stocks, il est donc temps de les compléter en fonction de la liste que vous venez de dresser. N'oubliez pas que si vous tardez à passer commande, vous risquez de rencontrer des problèmes d'approvisionnement.

Plusieurs possibilités s'offrent à vous : acheter des graines en grande surface (choix restreint), en jardinerie, ou se tourner vers la vente par correspondance. Privilégiez les graines bio et prenez le temps de feuilleter les catalogues papiers ou virtuels (internet) pour découvrir ou redécouvrir des variétés nouvelles ou anciennes (panais, topinambour...).

Quelques semenciers bio

  • Le Biau Germe 
  • Essem'bio - Site internet
  • La ferme de Sainte Marthe 
  • Germinance 
  • Le jardin de Sauveterre 
  • Kokopelli 
  • CNPPMAI 

Les commandes sont passées ? Alors à vos graines, semez... dès à présent les premiers petits pois et sous châssis, les carottes, radis et laitues de printemps !

 

Semis de légumes : pourquoi ? comment ?

 

Semer est incontournable pour le jardinier. En effet, la plupart des plantes potagères, condimentaires et des fleurs annuelles utilisent leurs graines pour se reproduire. Incontournable, donc, mais pas systématique et qui ne se fait pas n'importe comment ! Suivez le guide...

      

Peut-on semer tous les légumes ?

Si, chez les végétaux, il existe diverses méthodes pour se reproduire (marcottage, bouturage...), la plupart des plantes potagères sont reproduites à partir des graines.

Pour pouvoir semer et cultiver un légume, il faut tout d'abord avoir sa semence, la petite graine ! Mais parfois, cela n'est pas suffisant pour produire ses plants ; certains légumes peuvent avoir une floraison incertaine sous nos climats, certaines graines peuvent avoir une germination trop lente ou produire des plants non conformes ou trop délicats... Dans ce genre de situation, les plantes possèdent d'autres modes de multiplication, plus adaptés ; c'est le cas de la pomme de terre

 qui se reproduit à partir du tubercule, de l'ail dont on plante les caïeux ou les bulbilles, ou encore du fraisier qui produit des stolons.

 

Pourquoi faire des semis ?

 

Semis en ligne

Les jardineries proposent des plants de légumes, prêts à planter, tout au long de l'année ; alors, pourquoi faire ses propres semis ?

  • Certains légumes se sèment sur place en pleine terre et ne peuvent être repiqués ; c'est le cas notamment de la plupart des légumes racines comme les carottes ou les radis, mais également des fabacées (haricots, pois, fèves...) dont vous ne trouverez pas de plants à acheter.
  • Le choix des variétés de légumes est plus restreint lorsque vous achetez des plants plutôt que des graines. Les producteurs de semences ont la possibilité de vous proposer des variétés sortant des sentiers battus, anciennes ou nouvelles, adaptées à vos attentes et à votre jardin.
  • Vous maîtrisez les premières semaines de vos légumes et donc leurs traitements éventuels.
  • Vous faites des économies ; un sachet de graines coute moins cher qu'un plant, sans compter que vous pouvez produire vos propres semences !
  • Le plaisir ! Faire ses propres semis permet de prolonger la saison du jardinage !

Attention : faire les semis demande du temps, de la place et amène parfois des déceptions (fonte des semis, graines qui ne lèvent pas...)

 

Comment semer les légumes ?

 Semis en poquets

Certes, semer signifie simplement mettre en terre des graines. Il existe cependant plusieurs façons de réaliser les semis.

 

Semis en lignes

Il s'agit de la méthode la plus employée au potager. Un sillon est tracé le long d'un cordeau, à l'aide d'une serfouette, dans lequel on dépose les graines plus ou moins serrées et que l'on recouvre de terreau ou de terre fine. La profondeur du sillon (1 à 3 cm) dépend de la grosseur de la graine (plus une graine est fine moins le sillon est profond), de la nature du sol (moins en profondeur dans un sol lourd) et de la saison à laquelle on sème (plus en profondeur en été qu'au printemps).

Les semis en lignes facilitent les travaux d'entretien (binage, sarclage, paillage...). Ils sont utilisés pour les cultures de pleine terre, voire en terrines.

 

Semis en poquets

Le semis en poquets revient à semer en ligne, mais au lieu de tracer un sillon, des petits trous sont creusés à distance régulière, dans lesquels sont disposées 3 à 6 graines. Un ou deux plants (parfois davantage) sont conservés après la levée.

Cette technique concerne les grosses graines : haricots, pois, courges, melons, tournesol... et peut être réalisée en pleine terre ou en godet.

 

Semis à la volée

Semis en motte

Il s'agit ici de répandre de façon homogène sur le sol les graines à semer, par poignées pour des semis en pleine terre, ou par pincées pour des semis en terrines. Les graines sont ensuite recouvertes de terreau ou en passant le râteau.

Le semis à la volée complique les travaux d'entretien (arrachage des mauvaises herbes), donc il est peu utilisé dans le potager. On peut toutefois y avoir recours pour les semis de radis, de carotte, de navet, de mâche ou bien encore de laitue. Incontournable pour les parterres de fleurs !

 

Graines pré semées

Il existe des rubans de graines et des disques pré semés, en papier biodégradable, sur lesquels les semences sont réparties à égale distance. Plus cher qu'un sachet de graines, l'intérêt est ici de supprimer le travail d'éclaircissage.

 

Semis en motte

Le semis en motte permet de se passer de godets et d'effectuer un repiquage sans stresser les jeunes plants. Les mottes sont réalisées à l'aide d'un presse motte et d'un terreau détrempé, souvent enrichi en tourbe brune et en compost. Semez ensuite de la même façon que pour les godets puis maintenez les mottes humides jusqu'au repiquage. Le presse motte est un investissement qui permet de gagner du temps, si vous avez de nombreux semis à réaliser.

 

             

                                                             Semis

 

                                               Légumes et potager

Semis de tomates au semoir à graines

Sous abri: semis de tomates, melons et aubergines. Carottes, choux, épinard, radis, laitue... Soyez patient si les conditions sont mauvaises dans votre région: un semis trop précoce donne rarement de bons résultats.

Mettez en place en début de mois les plants de chou-fleur que vous avez semés début février.

On a coutume d'attendre la floraison du lilas pour mettre en terre les plants de pommes de terre germés.

Eclaircissez les semis de carottes.

Mettez en place sans tarder vos griffes d'asperges, espacées de 60cm à 1m, posées sur un petit monticule de terre au fond d'une tranchée de 30cm de profondeur.

Plantes des pommes de terre dans un sol bien ameubli.

Semez en place les betteraves que vous récoltez en juillet..

Semez la  scorsonère dans un sol bien ameubli.

Dans le Sud, semez en pleine terre courges et potirons. Plus au Nord, attendez début mai.

A l'intérieur, derrière une fenêtre, semez le basilic.

Récolte

Cerfeuil, ciboulette, pissenlit.

La récolte des asperges débute ce mois-ci.

Entretien

Buttez les pommes de terre..

Renouvelez vos planches de fraisiers (remontants et des 4 saisons) si nécessaire en plantant quelques godets.

Taillez les fèves au-dessus de la 5e fleur.

Divisez la rhubarbe et l'oseille.

 

 

 

Où semer les légumes ?

 

Alors que vient le temps des semis, il peut être utile de rappeler les différentes options qui s'offrent à vous : en place, en pépinière, en conteneur... à chaque plante et à chaque jardinier ses préférences. Voici donc un petit guide pour ne pas poser ses graines n'importe où !

     

Le semis en place

Le semis en place se fait au jardin ou au potager, à l'endroit même où la plante va se développer. Il permet entre autres de :

  • supprimer les opérations de repiquages qui prennent du temps et qui peuvent stresser la plante et ralentir son développement.
  • favoriser l'enracinement et rendre la plante plus résistante aux agressions.

En contrepartie :

  • une partie du jardin est occupé sur une longue période, sans récolte possible.
  • le travail d'éclaircissage et de désherbage est nécessaire pour que la plante puisse trouver toute la place nécessaire à son épanouissement.
  • une partie des graines est sacrifiée lors de l'éclaircissage.

Le semis en place concerne les plantes qui n'ont pas besoin ou qui ne supportent pas d'être repiquées ; c'est le cas de la plupart des légumes-racines, comme les carottes ou les radis, mais également des légumes de la famille des fabacées (haricot, pois, fève...), ou bien encore des fleurs champêtres qui se sèment à la volée (bleuet, bourrache, coquelicot, nigelle...).

Les semis en place débutent généralement au printemps, lorsque les dernières gelées sont passées, et se poursuivent l'été pour les récoltes d'automne.

Il est possible d'avancer la date de quelques semis si vous les protégez d'un voile de forçage, d'un tunnel ou de quelques cloches.
Conseils : semez clair et ne démarrez pas trop tôt dans la saison.

 

Le semis en pépinière

Le semis en pépinière se fait sur un emplacement réduit, riche, humifère, bien exposé (sud) et abrité des vents. Les plantes y amorcent leur croissance avant d'être repiquées ou transplantées dans le jardin ou le potager, à leur emplacement définitif. Il permet notamment de :

  • donner aux graines toutes les chances de germer en leur offrant de la chaleur et un substrat adéquat, riche en éléments nutritifs.
    réduire le temps d'occupation d'une planche par une plante, et donc d'y faire succéder plusieurs cultures.
  • démarrer une culture alors que le jardin ou le potager ne dispose pas de planches libres.
  • limiter le gaspillage des graines ; les plantules arrachées lors de l'éclaircissage peuvent être repiquées.

En contrepartie, la plante repiquée est à racines nues ; elle subit un stress qui peut se répercuter sur la reprise de végétation.
Le semis en pépinière peut concerner toutes les plantes qui se repiquent mais surtout celles dont la germination est lente et délicate, comme la mélisse ou la marjolaine, dont le cycle végétatif est long, comme le poireau ou les choux, ou celles qui prennent beaucoup de place, comme la laitue.
Il est également possible de mettre la pépinière sous abri (tunnel, châssis) afin d'avancer la date de certains semis ou d'y semer des légumes dont la germination nécessite des températures élevées : tomate, piment, aubergine, concombre...

 

Conseil : installez la pépinière prés du potager.

 

Semis en terrine : les terrines sont utilisées comme des pépinières que l'on peut placer, selon les besoins, en serre chaude (ou à l'intérieur de la maison) ou froide (ou sous une véranda). Cela convient pour les petits semis de plantes frileuses.

 

Le semis en godets

A l'instar du semis en pépinière, le semis en godets (ou en mottes : lire « Semer les légumes: pourquoi ? Comment ? ») est un semis « indirect », qui nécessite un repiquage. Il est préconisé pour les plantes fragiles, sensibles au froid et aux attaques diverses, ou n'appréciant guère le repiquage à racines nues (courgette, melon, capucine, tournesol..). Comme les terrines, les godets peuvent être placés sous serre froide ou chaude.

Il a pour avantage de :

  • simplifier le travail de repiquage
  • réduire le stress de la plante et faciliter sa reprise

En contrepartie, faire ses semis en conteneur nécessite de la place, pour les installer, mais également pour les stocker.

 

 

Laitue : semis précoce

 

Il est possible de récolter dès le mois de mars vos premières laitues. Pour cela, pas une minute à perdre : c'est en agissant à partir de la mi-janvier, en pratiquant ce que les jardiniers nomment des semis de la saint Antoine (17 janvier), que vous profiterez au plus tôt de vos propres salades.

     

Quoi semer ?

 

Un petit tour dans une graineterie ou dans votre jardinerie favorite vous convaincra qu'il y a beaucoup de variétés de salades. Toutes ne sont pas adaptées à ce semis précoce. Faites vous la main avec les laitues pommées de printemps ('Appia', 'Prima', 'Batavia dorée de Printemps', 'Gotte'...).

 

Où ?

 

Le semis peut bien sûr s'opérer sous serre, mais également en pleine terre ! En effet, les graines de laitue ne craignent pas le froid. Au pire, la "levée" sera retardée, mais elle aura ainsi lieu dès que possible.Si la terre du jardin est recouverte de neige, ce n'est pas un problème : dégagez la bande de terre en rejetant la neige sur le côté, semez puis remettez la neige en place.

Sous serre, le mieux est encore d'utiliser des caissettes en polystyrène. Veillez à ce que la température sous l'abri ne dépasse pas les 20°C, limite pour que la germination s'effectue correctement.

 

Minimottes

 

Pas encore très répandues, elles sont pourtant bien pratiques. Déjà bien racinées dans un petit cube de terre, les salades sont vendues conditionnées en barquette. Il ne reste qu'à les planter en terre et à bien les arroser. Pratique et nettement plus économique que les traditionnels godets vendus plus tard dans la saison.

 

Et ensuite ?

 

Entre 2 et 3 mois plus tard (selon le temps, donc en général vers la deuxième quinzaine du mois de mars), il faudra pratiquer un éclaircissage, en ne conservant qu'un jeune plant tous les 20 cm.

Si vous avez cultivé sous abri, il suffit d'un mois aux graines pour donner des plantules portant 4 feuilles. Il faut alors repiquer, idéalement dans la terre du potager, sous un tunnel.

 

La récolte

En pleine terre, comptez environ un mois et demi de croissance avant de pouvoir récolter vos premières petites "pommes". Selon que vous aurez semé sous serre ou en pleine terre, compter de fin mars à mi-mai : comme le temps passe, mais quel plaisir !

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Radis : comment semer

 

Semés dans un sol chaud et fertile, à l'abri des gelées, les radis se récoltent presque tout au long de l'année. A partir du mois de mai, ils peuvent être cultivés en pleine terre : c'est facile, et quoi de plus délicieux qu'une récolte au jour le jour ?

     

Exposition

 

Les radis préfèrent les endroits humides, ensoleillés ou à mi-ombre.

 

Sol

 

Les radis poussent vite, et leur chair devient piquante s'ils demeurent trop longtemps dans le sol. Il faut donc leur assurer de bonnes conditions de croissance.

Pour cela, préférez un terreau riche, profond et sableux, avec une bonne rétention d'eau. La fertilisation ne nuit pas. La culture en bac ou en jardinière ne pose aucune difficulté. Attention aux variétés choisies : si les ronds ont de petites racines, les formes allongées de forte taille peuvent atteindre 15 cm !

 

Quelques variétés de radis

  • Rond écarlate,
  • De dix-huit jours,
  • Cerise,
  • National,
  • Gloriette,
  • Pernot,
  • Violet de Gournay,

Semis

 

Les semis peuvent démarrer dès février sous abris. En pleine terre, attendez avril ou mai.

Creusez de petits sillons d'un centimètre et demi de profondeur, espacés de diz. Placez les graines et recouvrez légèrement de terre. Tassez à la main, avec une planche ou avec le dos du rateau.

L'emploi des cloches (que vous trouverez dans les bonnes jardineries) permet d'accélérer la pousse.

 

Eclaircir

 

Comme souvent, les graines donnent des plants trop rapprochés. Dès qu'ils font quelques centimètres, supprimez l'excédent (les pieds doivent être ecartés d'environ 3cm sur leur ligne).

 

Quelques conseils

 

Attention aux escargots et aux limaces !

Arrosez régulièrement.

Refaites régulièrement des semis (toutes les 3 semaines par exemple) : cela vous assurera une production continue.

Pour des radis "propres" lors du ramassage, arrosez quelques heures auparavant.

 

Les légumes racines

 

Parmi la multitude de plantes potagères qui poussent dans les jardins, il y a une catégorie de légumes qui vient garnir, en cette période hivernale, les étals des primeurs, ainsi que nos marmites. Il s'agit des légumes racines, ceux dont on mange la partie souterraine ! Pas très appétissant ? Ne vous fiez pas aux apparences !

     

Le tour des racines

L'appellation « légume racine » regroupe de nombreux légumes, de familles et d'apparences différentes. « Botaniquement » parlant, elle concerne également des organes différents.

La racine stricto sensu, est la partie souterraine de la plante qui la maintient au sol et qui l'alimente en eau et en sels minéraux. Mais ce n'est pas le seul organe que l'on trouve sous terre : en effet, les rhizomes ne sont pas des racines, mais des tiges souterraines. Toute racine ou tout rhizome ne se consomme pas. Pour être considérés comme légumes, il faut qu'ils soient « tubérisés », c'est à dire transformés en tubercules. Un tubercule est un organe stockant des aliments de réserve. Il se trouve ainsi « gonflé » par ces derniers. On reconnaitra donc entre autres, comme racine tubérisée, la carotte, le panais, la betterave, le navet ou le radis, et comme rhizome tubérisé, la pomme de terre, le topinambour ou le gingembre.

Pour faire le tour complet des légumes souterrains, on ajoutera à la liste les plantes à bulbe (ail, oignon, échalote), dont la très courte tige recouverte de feuilles gonflées de réserves se développe également dans le sol.

 

Les conditions de cultures

 

Préparation du sol

Bien que provenant d'origines diverses, les « légumes racines » se retrouvent cependant sur le plan «conduite de culture ».

La première règle à respecter lorsqu'on cultive des « légumes racines » est de leur préparer un sol adéquat ; en effet, afin que la partie souterraine se développe correctement, la terre doit être ameublie en profondeur, dépourvue de pierres et de racines qui pourraient perturber le développement du légume et lui donner une forme irrégulière. Un émiettage du sol à l'aide d'une griffe (croc) permet de pulvériser les grosses mottes de terre en fines particules et de retirer tous les obstacles indésirables.

Le deuxième point commun est la nature du sol. En effet, les « légumes racines » s'épanouissent de préférence dans une terre riche et légère ; l'excès d'eau pouvant entrainer le pourrissement de la partie souterraine.

Sauf pour la pomme de terre, il est préférable d'effectuer un apport de compost l'année précédent la culture du « légume racine » (primordial pour l'oignon, l'ail et l'échalote). Tenez-en compte lors de l'organisation de la rotation des cultures du potager.

 

Les ennemis

 

Courtilière

Si le sol abrite des alliés de choix pour le jardinier (vers de terre), il peut également héberger quelques prédateurs redoutables pour les « légumes racines » :

  • La courtilière, insecte dont l'apparence rappelle le grillon, creuse sans cesse des galeries, à la recherche de sa nourriture de prédilection, que sont les vers de terre et autres habitants du sous-sol. Ce faisant, elle n'hésite pas à ronger toutes les racines pouvant lui gêner le passage.
  • La larve du hanneton, ou « ver blanc », est une chenille blanche qui se délecte des racines ; un fléau pour les pommes de terre, carottes, betteraves et autres navets.
  • Le taupin est un coléoptère dont les larves, vers jaunes que l'on nomme souvent « vers fil de fer », s'installent dans les racines pour les grignoter.

S'il est relativement facile de repérer et faire la chasse au ver blanc, détruire les nids de courtilières et chasser le taupin s'avère être plus délicat. La rotation des cultures et la préservation de leurs ennemis naturels sont des mesures préventives qui prennent ici tout leur sens, même si cela peut s'avérer insuffisant.

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La conservation

Un des grands avantages des « légumes racines » est leur pouvoir de conservation. En respectant quelques règles, vous pouvez profiter de leur agréable saveur durant tout l'hiver. Laissés en place ou installés en silo, de la cave au grenier, autant de possibilités pour autant de variétés !

 » Lire : Conserver les récoltes du potager et du verger 

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Les « légumes racines » ont des feuilles !

Pour clore notre petit tour d'horizon, sachez que les légumes racines n'ont pas que leurs racines à offrir ; beaucoup d'entre eux possèdent des fanes (feuilles) très goutteuses, qui se cuisinent en soupes, salades ou poêlées à la manière des épinards ! C'est le cas notamment des radis, des betteraves, des carottes, du navet et du rutabaga.

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Chicorée : semis, culture et récolte

 

Les amateurs d'amertume attendent la fin de l'été avec impatience : c'est le retour des chicorées ! Scaroles ou frisées, ces salades sont rustiques, et se cultivent plus facilement que la laitue.

 

À ne pas confondre...

 

Chicorée frisée sous pot de blanchissement

Scarole, frisée, trévise, endive, chicon, chicorée à sucre, Barbe-de-capucin... les variétés de chicorées ne manquent pas ! Appartenant au même genre, Cichorium, elles ne font pourtant pas toutes partie de la même espèce. Se distinguent deux espèces cultivées :

  • Cichorium endivia : la chicorée scarole et la chicorée frisée en font partie, et ce sont généralement elles que l'on nomme « chicorées ». Les feuilles de la chicorée frisée sont vertes à blondes, aux bords finement découpés, formant une belle rosette dense. La rosette de la scarole est plus lâche et les feuilles sont légèrement ondulées sur les bords. Cichorium endivia est une plante potagère annuelle, mais qui se conduit comme une bisannuelle (semis printemps-été ; floraison à partir de juillet la 2e année).
  • Cichorium intybus : c’est la chicorée sauvage, dont sont issus, entre autres, les Barbe-de-capucin, les chicorées 'Pain de sucre', les endives, les chicons et les italiennes (Trévise, Vérone...). Cichorium intybus est une plante potagère vivace, mais qui se cultive également comme une bisannuelle.

Chicorées frisées et scaroles : mode de culture

Semis

 

Semis scarole - 4 semaines

Les semis des chicorées s'étalent sur plusieurs mois, de mai à début août (selon les variétés). Les semis en pépinière sont possibles mais peuvent favoriser la montée en graines. Préférez les semis directement en place. Le semis en début de printemps est possible, mais présente également le risque de vernalisation et de montée en graines ; il faut alors semer sous abri pour augmenter la température (18- 20 °C) et activer la germination des graines (2 à 3 jours). Au stade de 4 ou 5 vraies feuilles, éclaircissez ou repiquez les plants semés en pépinière, à 30 cm de distance les uns des autres.

Emplacement

Les chicorées aiment les sols meubles, humifères et frais mais s'accommodent des terres argileuses. Une exposition ensoleillée est conseillée.

Entretien

Effectuez des binages régulièrement et arrosez si nécessaire. Paillez pour réduire la fréquence des arrosages.

Récolte

La chicorée se récolte comme la laitue, lorsqu'elle est suffisamment grosse ! Comptez approximativement trois mois après le semis. La cueillette peut se prolonger jusqu'au début de l'hiver, si les températures le permettent et si vous la protégez à l'aide d'un tunnel (ou d'un châssis).

Ennemis

Les chicorées craignent essentiellement les limaces.

Plantes associées

Les chicorées s'associent à beaucoup de légumes : carottes, choux, haricots, navets, poireaux, pois, radis...

 

Redécouvrir le potiron

 

Impossible d'échapper à tout le battage marketing fait autour d'Halloween. Le bon côté de la chose réside dans la mise en vedette de la citrouille, qui rejaillit sur toutes les cucurbitacées, dont le potiron, qui nous régale. Partons à sa découverte !

 

Cucurbitacées

Comme la citrouille, mais également les coloquintes, patissons, potimarrons ou griffes du diable, le potiron (cucurbita maxima) appartient à la grande famille des cucurbitacées.

Souvent confondu avec sa grande soeur, le potiron possède de meilleures qualités gustatives, surtout s'il est jeune et pas trop gros. La citrouille... c'est plutôt pour les cochons !

 

 

Culture

Comme la culture des courges et coloquintes celle du potiron s'avère fort simple.

Annuelle à tiges rampantes ou grimpantes, il apprécie les sols très riches et bien drainés. Vous le placerez en plein soleil, par un semis en place au mois de mai.

Chaque tige sera pincée à 3 ou 4 feuilles, et vous ne conserverez que 4 à 6 fruits par pied, à placer dès qu'ils prennent un peu de taille sur un morceau de tuile plate.

La récolte est abondante; vous serez facilement à la tête de dizaines de kilos...

 

 

                                                        L'épinard

 

Ca ne se discute pas, les légumes du jardin ont meilleur goût que ceux qu'on peut trouver dans le commerce. Mais certains, comme les petits-pois ou l'épinard, sont carrément méconnaissables. Rien de comparable entre des petits-pois fraîchement cueillis et consommés, et ceux que l'on vend en boîte. Il en va de même de l'épinard : lancez-vous dans leur semis et... goûtez la différence !

 

Spinacea oleracea

L'épinard présente l'intéressante caractéristique de donner quasiment toute l'année. Semé classiquement de mars à mai, on peut également le semer en août pour profiter d'une récolte hivernale !

De fréquentes cueillettes provoqueront l'apparition de nouvelles feuilles.

 

Emplacement

L'épinard préfère les climats humides et frais : il monte en graine s'il a trop chaud. Privilégiez la mi-ombre au plein soleil si votre terrain est un peu sec. Un paillage permettra de conserver une bonne humidité au pied, et évitera la prolifération des mauvaises herbes.

Idéalement, le sol ne doit pas être acide : l'épinard aime les sols neutres ou calcaires, riches et bien drainés. Faites à l'automne ou à l'hiver un apport de fumier bien décomposé.

 

Semis et plantation

Quand ?

L'épinard est à maturité en 2 mois, 2 mois et demi.

Les graines des variétés d'été seront semées de mi-mars à fin mai, pour une récolte s'étalant de juin à fin octobre.

Les variétés d'hiver prendront le relais via un semis en août-septembre, pour une récolte d'octobre à avril.

 

Comment ?

 

Avant de semer, enfouissez dans le sol un engrais complet.

Creusez des sillons de 2,5 cm de profondeur, espacés de 30 cm. Ne serrez pas trop les graines.

Couvrez légèrement avec un terreau fin et arrosez délicatement à la pomme d'arrosoir. Les jeunes plants devraient apparaître 2 à 3 semaines plus tard. A la levée, un éclaircissage est indispensable : ne conservez pas plus d'un plant tous les 8 cm. Lorsque les pieds auront un peu grossi, supprimez-en 1 sur 2 (ce sera votre première récolte !).

L'épinard est gourmand : arrosez très régulièrement, et apportez en cours de culture un engrais riche en azote, qui favorisera la poussée des feuilles.

 

Récolte

Vous pouvez soit cueillir les feuilles une à une ou arracher entièrement la plante du sol.

 

GRAINES : Récolte et conservation

Graines du jardin : la récolte

 

Ramasser les graines de fleurs au jardin, c'est à la fois économique et réjouissant. Economique car si l'achat de sachets est moins coûteux que celui des plantes en godets, il peut néanmoins finir par représenter une somme pas négligeable. Réjouissant puisque cela permet de reproduire ou améliorer certaines scènes du jardin l'an prochain...

     

Quand procéder ?

Il n'y a pas de date type. Tout dépend des variétés concernées. Le but est de ne récolter que des graines matûres, bien sèches. Seule l'observation doit vous guider. Disons néanmoins que la grande période de récolte se situe entre août et septembre.

Attention à ne pas trop attendre! Car le vent pourrait avoir dispersé les graines légères avant votre arrivée; sans parler des écrins type "haricots", qui explosent littéralement lorsqu'ils sont bien sec, dispersant du même coup aux alentours leur précieux contenu...

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Que ramasser ?

Là encore, l'observation s'impose. Chaque plante a des organes reproducteurs différents. Comparez par exemple les petits disques réunis en couronne de la rose trémière avec les gousses de grosses graines bien rondes des pois de senteur !

Avec un peu d'habitude, vous repèrerez les graines très facilement.

 

Comment procéder ?

Selon les espèces, le travail sera plus ou moins aisé. Les haricots à grosses graines sont forts pratiques. On ne parle même pas des grosses fleurs séchées de tournesol : un régal. En revanche, les petites gousses des escolchia (pavot de Californie), qui contiennent des graines très petites également et qui explosent au moindre contact s'avèrent un peu plus récalcitrants... Aidez-vous d'une assiette, que vous tiendrez tout près des graines à récolter : cela vous permettra de rattraper des catastrophes !

 

Conservation et stockage

Pour ranger les graines, une bonne solution consiste à employer des enveloppes papier petit format. Vous les glissez à l'intérieur et vous notez l'espèce, la variété et la date de récolte. C'est important, puisque les graines ainsi ramassées ne doivent pas être conservées plus d'une année et que rien ne ressemble plus à une graine qu'une autre graine ! Les enveloppes pourront être stockées ensemble dans une grande boîte hermétique, type Tupperware®.

Autre possibilité pour les amateurs : mettre de côté les boîtes plastiques de pellicules photos, ou encore les petits tube de paracétamol. De petit format, parfaitement étanches et opaques, elles cumulent bien des avantages. En effet, il est nécessaire de garder les graines bien au sec (à l'intérieur de la maison, donc) et à l'obscurité.

 

Semis

Pour les dates de semis, reportez-vous à nos conseils mensuels (le mieux est de vous abonner à notre lettre d'information).

Avec le temps, vous apprendrez à connaître les variétés pour lesquelles ce petit travail "vaut le coup". En effet, certaines plantes "dégénèrent" trop d'une année sur l'autre, et il vaut mieux alors s'en remettre aux graines du commerce.

 

 

BOUTURAGE ET MARCOTTAGE

Bouturage, marcottage : multiplication des arbustes à petits fruits

 

Le groseiller du voisin vous fait envie ? Ou vous vous verriez bien à la tête d'une armée de pieds de cassis alors que vous n'en avez qu'un pour le moment? Le bouturage, c'est rapide, facile et pas cher... De surcroît, c'est intéressant. Alors, si ça ne réussit pas à tout les coups, qu'est-ce que ça coûte d'essayer ?

     

Principe général

 

Les arbustes concernés sont les groseillers et cassissiers. Les framboisiers se renouvellent spontanément.

Le bouturage consiste à prélever sur un pied bien installé un morceau de tige, et à le planter dans un godet dans lequel cette bouture établira des racines.

Le marcottage, bien adapté à ces petits arbustes, s'appuie sur leur tendance à produire des tiges au ras du sol, lesquelles émettent alors des racines secondaires. En prélevant ce morceau, l'enracinement est alors garanti !

Parmi les intérêts : bouture et marcotte conservent fidèlement les caractéristiques du pied-mère sur lequel vous aurez prélevé le greffon. Donc, si le "père" produit des fruits de bonne qualité, bien gouteux, vous multiplierez ces caractères remarquables!

 

Comment procéder?

 

Le contexte

A titre d'exemple, cette année nous avons déplacé un vieux pied de groseilles. Comme préalable, un bon nettoyage, qui favorise le rajeunissement de la touffe, et a en outre permis de mettre à jour quelques branches pourvues de racines au ras du sol.

 

Marcottage

Pas d'hésitation. On coupe côté pied, on place les racines au centre du morceau à prélever, en gardant un oeil à une extrémité.

Les racines sont plongées dans un pot (plastique ou terre cuite), que l'on garnit d'un mélange de terreau et de sable, enrichi d'un peu d'engrais pour favoriser la croissance ultérieure. Bien tasser la terre.

 

Bouturage

Les morceaux prélevés sur les tiges sont ligneux (c'est à dire bien dur) ou semis ligneux (branche encore un peu souple même si le bois est en formation).

Taillez toujours sous un oeil un morceau d'une quinzaine de centimètres. A la base, faites une coupe biseautée. Trempez-a légèrement dans de l'hormone de bouturage (attention! en excés elle est nuisible). Plantez le morceau dans le même type de mélange, bien drainé grâce au sable.

 

2 semaines après...

Avec le marcottage, la réussite est toujours au rendez-vous (car la Nature a déjà fait l'essentiel du travail). Pour le bouturage, c'est un peu plus aléatoire, et il faut être un peu plus patient...


A vous de jouer!

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Repiquage : en pratique


Les semis de légumes ou de fleurs sont finis ? Les jeunes plants sont sortis et les premières feuilles apparaissent déjà ? Voici venu le moment du repiquage !


Qu'est-ce que le repiquage ?

Le repiquage consiste à prélever un jeune plant de son emplacement initial pour le replanter soit dans un contenant plus grand soit en pleine terre.

Plusieurs situations nous amènent à effectuer un repiquage :

  • Lorsque les semis ne sont pas effectués en place c'est à dire faits en pépinière, sous chassis, en caissette ou en godet et qu'il faut ensuite installer les jeunes plants dans le potager ou les massifs.
  • Lorsque les graines sont semées très serrées (soit parce qu'elles sont très petites et qu'il est difficile de les mettre en terre une par une, soit parce que l'on souhaite rentabiliser l'espace dédié aux semis à son maximum) ou dans un contenant réduit (godet). Une fois le plant sorti de terre, il ne possède plus suffisamment d'espace pour pouvoir se développer correctement ; il est donc nécessaire de l'installer ailleurs, d'autant plus que cette situation peut favoriser le développement de maladies telles que la fonte des semis.
  • Lorsqu'on souhaite installer à un endroit précis des semis spontanés.

En pratique

Quelques heures avant de procéder au repiquage, arrosez les jeunes plants à repiquer.

  • Pour les semis effectués serrés, les semis en terrine ou ceux sous châssis, vous allez devoir prélever délicatement les plants, sans les abimer ni abimer les plants voisins ; une fourchette vous sera très utile !
  • Pour les plants qui sont en godets individuels, démoulez-les doucement en veillant à ce que la motte reste bien collée aux racines.

Deux situations vont ensuite se présenter...


Plants avec motte

Repiquer des plants avec leur motte ( tomate, courge...) à l'aide d'une houe ou d'un transplantoir : plantez l'outil dans le sol, faites-le pivoter vers vous et installez le plant avec sa motte dans le trou ainsi créé. Retirez l'outil et recouvrez le plant de terre. Tassez pour que la motte et les racines soient bien en contact avec la terre puis arrosez.

Avant le repiquage, n'hésitez pas à démêler les racines qui se sont enroulées sur elles-mêmes, voire à couper le fond de la motte avec une lame tranchante.


Plants à racines nues

Repiquer les plants à racines nues (c'est-à-dire les plants dont les racines ne sont pas protégées par une motte de terre) à l'aide d'un plantoir : enfoncez votre plantoir en terre pour faire un trou et glissez-y le plant en prenant soin de ne pas faire remonter les racines. Pressez la terre autour du plant et arrosez.

Le repiquage des plants à racines nues peut demander quelques opérations préalables destinées à favoriser leur reprise :

  • praliner les racines, c'est-à-dire les enduire d'une bouillie d'eau et de terre, idéalement enrichie de bouse de vache  ou encore d'un pralin acheté en jardinerie
  • raccourcir les racines, si celles-ci sont trop longues ou abimées (poireaux)
  • couper le haut des feuilles (laitues)

Gare à la motte ! 

Attention : si vous êtes amenés à repiquer plus d'une fois un même plant, veillez à ne pas casser la motte qui entoure les racines.


Différents types de repiquage

La plupart du temps, les jeunes plants sont enterrés au niveau du collet, celui-ci se trouvant alors au ras du sol. Toutefois, il peut arriver que le plant doive « flotter », le collet se trouvant alors légèrement au-dessus du sol. C'est le cas des laitues, chicorées, fraisiers...

Pour d'autres, il peut être conseillé de repiquer le plant profondément ; c'est le cas des tomates pour lesquelles les premières feuilles sont enterrées afin que de nouvelles racines poussent sur la portion de tige se trouvant sous terre.


A quel moment repiquer ?

Il faut savoir que le repiquage entraine un arrêt de la végétation (du développement) de la plante et qu'il lui faudra quelques jours pour reprendre sa croissance. Plus la plante est jeune, plus il lui est facile de se remettre de cette opération. Aussi, il est conseillé d'effectuer les premiers repiquages le plus tôt possible, dès que les premières vraies feuilles sont sorties (2 ou 3).

Quoi qu'il en soit, les plants repiqués sont des plantes fragilisées ; lorsqu'il fait chaud, procédez plutôt en fin de journée, quand les températures commencent à baisser. Vous éviterez ainsi la déshydratation du plant.

 

 

Poireau: plantation

Poireau : plantation et culture

Si vous avez effectué des semis de poireau en avril, c'est en juin qu'il faut les repiquer à leur place au potager. C'est à la même période que vous pouvez acquérir des plants, sur les marchés ou en jardinerie, pour rattraper le temps perdu !

 

Les bons plants

Les jardineries proposent aujourd'hui bien souvent les poireaux en godets. Ce n'est pas un conditionnement très économique, car chaque godet ne contient qu'un pied or, quitte à planter des poireaux autant faire une belle ligne !

Privilégiez donc ceux qui sont vendus en bottes. Les jeunes plants sont maintenus par un lien, ils peuvent paraître un peu desséchés et pleins de terre... Ce n'est pas grave ! Le poireau est un légume "costaud", qui reprend sans difficulté.


Préparer le terrain

Le poireau préfère le soleil.

La terre doit être soigneusement ameublie, avec une bêche ou une grelinette, et largement amendée avec du compost, surtout si votre terre a tendance à être un peu pauvre : les poireaux se plaisent dans les terres riches en matière organique.

Si vous plantez classiquement en ligne, aidez-vous d'un cordeau : une simple corde tendue entre deux petits piquets de bois fera l'affaire. Comptez 20 cm entre deux rangs.


Préparer les plants

Il faut ensuite "habiller" les plants. Cela consiste à rabattre les racines à 2 cm de longueur environ, et à supprimer un bon tiers du feuillage (5 à 7 cm seulement seront conservés). Cette opération stimule les jeunes plants et favorise un bon enracinement.


Planter

Utilisez un plantoir à main. Faites un trou d'une quinzaine de cm de profondeur, et plongez le plant dedans jusqu'à sa partie verte. Tassez soigneusement la terre autour.

Comptez une quinzaine de cm entre chaque pied. Votre plantation achevée, arrosez au pied de chaque plant avec le goulot de l'arrosoir.


Contre le ver du poireau 

Ce parasite est hélas fréquent. Deux astuces reviennent fréquemment pour s'en affranchir : laisser les jeunes plants couchés deux jours au soleil sur la terre avant repiquage, ou les tremper un quart d'heure avant plantation dans une solution d'eau javellisée (un verre pour un arrosoir).


Par la suite

Un apport superficiel d'engrais organique type Or Brun favorisera la croissance.

Couvrir le sol de paillette de lin permettra à la terre de conserver sa fraîcheur, et vous fera réaliser des économies d'arrosage.

La récolte est pour la fin de l'été...

 

 

PLANTES ASSOCIEES

Plantes compagnes

 

La culture associée, basée sur le principe des plantes compagnes, fait partie des bases du jardinage biologique. De l'observation des jardiniers, mais également de celle des botanistes, a été établi le constat suivant : les plantes s'influencent réciproquement. Arrêtons-nous donc quelques instants sur le pouvoir des plantes et sur l'utilité de ce savoir pour le jardinier.

     

Le pouvoir des plantes

 

Bénéfique : des oeillets d'Inde au potager

Une plante dite « compagne » est une fleur, un légume ou bien encore une aromatique qui va favoriser ou perturber le développement de ses voisines par sa capacité à stimuler leur croissance ou au contraire à l'inhiber, à mettre en fuite certains prédateurs ou bien encore à attirer des auxiliaires. Si quelques-unes de ces réactions s'expliquent par les substances qu'émettent certains végétaux (odeurs, gaz, acides...), bien d'autres restent des mystères.

On peut cependant affirmer, sans s'attirer les foudres du milieu scientifique, que la diversité dans un jardin est source de perturbations pour les parasites et prédateurs en tout genre qui ont alors bien du mal à s'y retrouver. N'hésitez donc pas à varier vos plantations et à faire vos propres expériences !

 

En pratique

Pratiquer les cultures associées consiste à mettre une plante « bénéfique » à proximité d'une plante « potentiellement en danger ». La mise en proximité peut s'organiser dans le potager ou le jardin de diverses façons :

 

Potager en carré

  • Dans un potager « classique »,organisez les cultures en lignes plutôt qu'en planches, en faisant succéder des rangs de légumes différents
  • Intercalez différents plants de légumes (ou de fleurs) sur une même ligne.
  • Réalisez un potager en carré ; les légumes y sont naturellement variés et très rapprochés les uns des autres.
  • Fleurissez à tout va les bordures du potager et les espaces libres du jardin, avec diverses plantes mellifères et aromatiques
  • Plantez ou semez aux pieds des arbres et des arbustes.

Fleurs et aromatiques

Les associations les plus anciennes, et que personne ne conteste, sont celles des légumes avec les fleurs. Parmi celles-ci, les plus connues et les plus utilisées sont bien sûr l'œillet d'Inde et le souci. Les racines de ces deux plantes sécrètent une substance nématicide (qui tue les nématodes) et insecticide, tandis que l'odeur des feuilles de l'œillet d'Inde repousse aleurodes, altises et pucerons et que les fleurs de soucis attirent les syrphes, aux larves mangeuses de pucerons.

 

Aneth

Autres plantes compagnes incontournables : les aromatiques. Les essences qu'elles libèrent ont un fort pouvoir répulsif vis-à-vis de nombreux insectes parasites et viennent se mêler aux odeurs attractives des légumes « garde-manger ». De quoi faire tourner en rond bon nombre de pucerons et autres fourmis.

Parmi les aromatiques compagnes, la famille des ombellifères (très appréciées des auxiliaires butineurs) est bien représentée. On citera en exemple l'aneth, bon répulsif contre les pucerons, mais également stimulateur de croissance pour les concombres ou encore la coriandre qui éloigne la mouche de la carotte.

La liste des bonnes fleurs est longue : sauge, armoise, basilic, lavande, mélisse, rue...faites votre choix !

 

Le compagnonnage des légumes

Moins connue que l'association légumes-fleurs, il y a l'association légumes-légumes. La famille la plus réputée en tant que répulsif est celle des alliacées (ail, oignon, ciboulette), dont l'odeur a tendance à éloigner de nombreux parasites. Leur est également attribué le pouvoir de protéger les fraises de la pourriture grise et les tomates et les pommes de terre du mildiou. L'ail et l'oignon agiraient aussi contre la cloque du pêcher et la ciboulette protégerait les pommiers de la tavelure et des chancres. Voici donc des promesses intéressantes à vérifier !

Mais les associations les plus étonnantes restent celles où il y a échanges réciproques : c'est le cas entre la carotte et le poireau (la carotte met en fuite la mouche du poireau tandis que le poireau éloigne la mouche de la carotte) ou bien encore entre le céleri et le chou ; en effet, si la chenille de la piéride du chou n'apprécie guère l'odeur du céleri, le chou quant à lui protègerait le céleri de la maladie des taches brunes. En plus de cela, il semble que leur association leur permette de mieux profiter des nutriments disponibles dans le sol et par conséquent de mieux se développer.

Ce ne sont bien sûr que quelques exemples parmi d'autres ; pour plus de conseils sur les associations favorables ou défavorables dans le potager, consultez « Légumes : les bons voisins »

 

A savoir

  • Les légumes de la famille des liliacées et ceux de la famille des légumineuses ne s'aiment pas
  • La carotte ne s'aime pas elle-même, de même que le chou n'aime pas les autres membres de sa famille (les crucifères)
  • Peu de légumes aiment le cresson, hormis les fraisiers, les tomates et les radis.

 

PLANTATIONS

Framboisier : plantation et culture

 

Qui ne rêve pas de framboises goûteuses dans son jardin ? Le framboisier est facile à cultiver, mais pour former de belles haies fruitières, il est préférable de savoir palisser ses tiges épineuses...

     

Présentation

 

Le framboisier est un arbuste drageonnant dont les rameaux, appelés cannes, sont légèrement épineux.

Il existe 2 types de variétés :

  • non-remontant : fructifie vers juin-juillet sur les pousses de l'année précédente
  • remontant : les pousses de l'année portent des fruits une première fois en septembre, puis à nouveau en début d'été l'année suivante

Cette caractéristique doit être prise en compte pour la taille des framboisiers.

 

Achat

Les framboisiers sont vendus sous différentes formes :

  • à racines nues, les plants étant souvent regroupés dans un sachet plastique
  • en godets traditionnels de 9 ou 12 cm
  • en touffes bien venues, sous forme de conteneurs de 2 à 5L.

Les variations de prix sont très significatives.

Si un voisin en possède un buisson, n'hésitez-pas à solliciter quelques pieds : la division des touffes sera profitable à lui comme à vous... Procédez alors de décembre à février.

 

Conseil

Choisissez une variété remontante, qui produira des framboises jusqu'à l'automne.

 

Plantation

Le framboisier pousse partout en France (sa floraison tardive ne craint pas les gelées). La période de plantation s'étend de novembre à mars; davantage si vous optez pour des conteneurs. Vous le planterez en tranchées plutôt profondes, dans lesquelles vous incorporerez une bonne fumure. Répartissez correctement les racines, et veillez à ce que les jeunes pousses vertes soient enterrées.

 

Sol

Le framboisier n'est pas exigeant sur la nature du sol. Il préfère une terre légère et fraîche, plutôt acide (un souvenir de ses origines montagneuses). S'il supporte les sols calcaires, il redoute les sols argileux, trop compacts pour ses racines superficielles.

 

Exposition

Les framboisiers s'accommodent de la mi-ombre, mais ils produisent des fruits plus sucrés et en plus grand nombre s'ils sont plantés au soleil.

 

Culture

Le framboisier est un arbuste vigoureux. Si vous n'y prenez pas garde, en quelques années les touffes deviennent inextricables, leur entretien très difficile et les récoltes moins abondantes. Il est préférable de palisser, soit en éventail, soit en "V", selon la méthode hollandaise.

 

Palissage en éventail

 

Framboisiers en éventail

Cette forme est facile, bien adaptée au jardin d'amateur. On peut de la sorte palisser en espalier (contre un mur), ou en contre-espalier (entre des fils tendus).

Montez une armature de fils de fer, constituée de 2 ou 3 rangées tendues à 0,50m - 1m et 1m50 de hauteur. Palissez dessus les tiges en éventail. Vos touffes seront espacées de 1m à 1m50 environ (une bonne moyenne est ensuite de conserver 8 à 12 drageons par mètre linéaire, selon la vigueur des tiges).

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Palissage "à la hollandaise'

 

Cette méthode plus originale consiste à tendre 2 lignes de fils de fer parallèles, espacées de 1m et placées à environ 60cm du sol. Les cannes d'un an sont attachées sur les fils, celles de l'année sont laissées libre au centre. Cette façon de procéder est très intéressante :

  • les tiges bénéficient d'un excellent ensoleillement
  • l'entretien est grandement facilité
  • on ne se pose plus de question pour la taille : les tiges attachées sont supprimées en hiver; celles du centre sont palissées à leur tour, etc.

 

Renouveler sa fraiseraie

 

Septembre constitue la meilleure période pour renouveler sa fraiseraie. La terre encore chaude et généralement humide favorisera un bon enracinement des plants avant l'arrivée du froid.

     

Pourquoi ?

 

Les pieds de fraisiers s'épuisent avec le temps. C'est notamment le cas avec ceux achetés dans le commerce qui ne donnent souvent plus rien de bon après 3 ou 4 ans.

Il est donc impératif de régulièrement planter de nouveaux fraisiers pour garantir de belles récoltes.

 

Achat

Vous trouverez sans difficultés de multiples variétés de fraises vendues en godets dans les pépinières et les jardineries. Ce peut être l'occasion de découvrir de nouvelles variétés, et notamment d'essayer de compléter celles que vous avez déjà au potager en jouant sur la période de fructification. Cela vous permettra de profiter de ces fruits sur une plus large période de l'année.

 

Multiplication

Si vous êtes satisfaits de la variété de fraises dont vous disposez, vous pouvez renouveler vos pied pour un coût nul en utilisant le marcottage.

Les fraisiers émettent de nombreux stolons. Ce sont ces rameaux grêles émis par les pieds, qui rampent au niveau du sol et s'enracinent au niveau des noeuds. Si l'on recommande généralement de les supprimer pour éviter que le plant émetteur ne s'épuise, cette propriété va nous servir à le multiplier.

Récupérez un noeud avant qu'il ne soit enraciné dans le sol. Plaquez-le dans un godet en plastique ou mieux en tourbe, que vous aurez préalablement rempli de terreau. Pour maintenir le rameau en place, utilisez un arceau en fil de fer.

Laissez le futur plant raciner quelques semaines, puis coupez le stolon. Veillez à arroser le godet s'il fait sec, puis abandonnez-le tout l'hiver.

L'an prochain, vos plants auront forci et vous n'aurez plus qu'à les mettre en terre pour améliorer votre production.

A noter que si votre plate bande peut être étendue, cette opération de marcottage peut bien sûr être réalisée directement en pleine terre.

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Pomme de terre : quelle variété !

 

Inconnue en Europe avant le XVIe siècle, ce tubercule cultivé par les Incas a été ramené par Pizarro en 1534. Présent sur nos tables depuis 2 siècles à peine, il constitue une base alimentaire très saine et pleine d'intérêt, car se prêtant à d'infinies combinaisons! Découvrez ici quelques unes des variétés cultivées.

     

30 variétés

Une trentaine de variétés de pomme de terre sont cultivées de façon importante en France. Selon les saisons, elles apparaissent et disparaissent des étals, en assurant une présence constante de ce légume essentiel.

 

Bintje

C'est la plus courante : elle représente les 3/4 de la production française. C'est également la moins chère. On la trouve de septembre à mai. Plutôt farineuse, elle est parfaite pour les potages, les purées et les frites.

 

Charlotte

Présente toute l'année, de forme bien régulière, elle possède une chair ferme qui se prête aussi bien aux gratins qu'aux chips, aux pommes sautées, en salade ou simplement à l'eau. Savoureuse en robe des champs !

 

Belle de Fontenay

Primeur en juin, elle se conserve bien jusqu'en mars suivant. Sa chair ferme et de bonne tenue au goût noisette mérite d'être appréciée nature, cuite au four ou à la vapeur, et servie avec un peu de beurre salé.

 

Conserver votre production

Si vous produisez vos pommes de terre, après arrachage, laissez-les au soleil quelques heures, ce qui élimine un peu de l'eau qu'elles renferment. Stockez-les ensuite dans une pièce sombre pour éviter qu'elles ne verdissent et prennent un goût amer.
Au frais, c'est mieux sans quoi... elles ont une fâcheuse tendance à germer !

 

Roseval

Une variété "haut de gamme" relativement chère, que l'on reconnaît à sa peau rosée ou rouge. On la trouve toute l'année. Sa chair ferme ne se défait pas à la cuisson et se déguste le plus simplement possible. Délicieuse en gratin.

 

Ratte

Toute petite, assez rare et chère (car peu productive), cette variété à chair ferme et savoureuse est considérée comme le "nec plus ultra" de la pomme de terre. Récoltée d'août à mai, elle est à consommer "nature" pour qu'en soient appréciées toutes les qualités.

 

Pour en savoir plus : Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre

 

 

 

 

Planter les pommes de terre

 

Voilà bien un légume de base que beaucoup de jardiniers avaient délaissé. Mais de nos jours, avec la flambée du prix des fruits et légumes et l'intérêt pour les produits sains, assurer sa production de pommes de terre au potager reprend du sens. Et en plus, c'est facile !

     

La pomme de terre

 

Semences de pomme de terre

On en présente plus ce légume des plus populaires. Si la plante a peu d'intérêt, ses tubercules produits en abondance sont extrêment précieux : ils sont riches en vitamine, en glucides, en fer, en potassium... Rappelons également que la pomme de terre est peu calorique : si les frites ne sont pas bonnes pour la ligne, la cause est plutôt à rechercher du côté de l'huile !

 

Semences prégermées

Si vous tenez à reproduire des variétés bien particulières, c'est dès janvier qu'il faut mettre en végétation les tubercules conservés depuis l'automne.
Plus classiquement, vous pouvez vous procurer sur le marché, en jardinerie ou en graineterie, des semences prégermées vendues en caissette, exemptes de maladie.
Le germe bien visible vous indiquera le moment de les mettre en terre

 

Quand ?

Si le tubercule n'est pas fragile, on ne peut pas en dire autant des jeunes pousses lorsque elles sortent de terre. Il faut donc tenir compte des gelées tardives, ce qui donne à titre indicatif :

  • à partir de mi-février dans le Midi,
  • début à mi-mars dans l'Ouest,
  • un mois plus tard dans le Centre et la Région Parisienne,
  • fin avril si votre climat est plus rude.

Ne soyez pas trop pressé, et fiez-vous à votre expérience, ou essayez d'apprendre ce que font les voisins ! Bien sûr, un tunnel de forçage permet d'avance ces dates.

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Préparation du sol

 

Préparation des sillons

La pomme de terre aime les terres profondes et riches. Un apport de compost ou de fumier en hiver et un bon labour s'avèrent efficaces.
Les oublieux peuvent enrichir et ameublir avant plantation...

 

Planter en ligne

La plantation se fait sur des lignes distantes de 40 à 50cm. Pour les tracer, aidez-vous d'un cordeau (une ficelle et deux bâtons).
Creusez un sillon d'une quinzaine de centimètres de profondeur avec une serfouette ou une houe.

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Poser les plants

 

Semences au fond du sillon

Disposez les pommes de terre au fond du sillon, le germe tourné vers le haut, en les espaçant de 30cm environ.
Recouvrez avec de la terre fine.

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Buttage

 

Buttage

Lorsque les pousses sortent du sol et atteignent une quinzaine de centimètres, remontez la terre autour des pieds. Cette opération appelée buttage favorise l'écoulement de l'eau de pluie et d'arrosage; elle stimule également la formation des tubercules et évite leur verdissement. A renouveler par la suite.

 

La récolte

Les premières récoltes se font fin mai pour les variétés précoces plantées en début mars et se prolongent jusqu'en octobre pour les variétés tardives.

Soulevez les pieds à l'aide d'une fourche bêche en veillant à ne pas abîmer les tubercules. L'opération est plus simple par beau temps; cela permet également de laisser sécher vos pommes de terre au soleil avant de les rentrer.

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Chayote : plantation et culture

 

Envie d'un peu de changement au potager ? Pourquoi ne pas essayer la chayote ? Cette vivace, grimpante spectaculaire et facile, peut couvrir un treillis depuis un simple pot ! Le fruit se récolte à l'automne et fait de délicieux gratins...

     

Chayote ou christophine ?

Tout dépend de l'endroit où l'on "cause" ! Cette plante (sechium edule) connait en effet de très nombreuses appellations :

  • chayote (ou chayotte) à la Réunion et à l'Ile Maurice,
  • christophine (Antilles françaises, Guyanne),
  • chou-chou (Nouvelle Calédonie, Polynésie française),
  • mirliton (Haïti)...

Il s'agit d'une vivace à souche tubéreuse, de la famille des cucurbitacées. On la cultive dans les pays chauds comme plante potagère.

Cette plante vigoureuse émet de longues tiges munies de vrilles, qui s'accrochent à tous les supports et peuvent couvrir plusieurs m² en une saison !

Son fruit, dont le nom se confond avec celui de la plante, se consomme comme légume. Il demeure vert à maturité, avec l'allure d'une grosse poire légèrement aplatie.

 

Culture en pot

 

En raison de ses origines tropicales, la chayote apprécie la chaleur. On peut la cultiver en pleine terre dans le Midi, à condition de pailler soigneusement durant l'hiver. Ailleurs, la culture en pot est préférable.

Choisissez un pot assez large (mini 15-20 cm de diamètre). Remplissez-le d'un mélange bon terreau / terre de jardin jusqu'à une dizaine de cm du bord.

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Posez le fruit à plat ; terminez le remplissage du pot jusqu'au rebord. Positionnez un tuteur solide.

Gardez le pot à l'intérieur de la maison, à l'ambiante, près d'une fenêtre.

Lorsque la plante paraît, vous pouvez sortir le pot ou mettre le pied en terre, à condition que tout risque de gel soit écarté.

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Conseils de culture

 

Sol

La chayote préfère les sols frais, profonds, bien ameublis et plutôt riches.

 

Climat, exposition

Donnez-lui le plein soleil, pour assurer son développement.

 

Tuteurage

Si vous aimez les plantes coureuses, vous pouvez laisser la chayote s'étaler à la manière des citrouilles ou des courgettes.

Si vous préférez le port vertical, moins encombrant, optez pour un bon tuteur (1m au moins), un trépied ou mieux : un treillis en bois (panneaux vendus en jardinerie) ou encore un treillage en fer à béton !

» Lire aussi : comment s'accrochent les grimpantes ?

 

Taille

Inutile.

 

Multiplication

Conservez un fruit dans un local frais et aéré durant l'hiver. Faites-le démarrer dans un pot au mois d'avril, comme vous l'avez fait avec le premier plant acheté dans le commerce.

 

Récolte

Les fruits apparaissent courant août. Laissez-les grossir, et récoltez-les lorsqu'on annonce les premières gelées.  Leur conservation est bonne, dans des conditions identiques à celles de la plupart des légumes (endroit frais, à l'abri de la lumière).

 

Utilisation en cuisine

La chayote offre une chair ferme et un goût assez fin, voisin de celui de la courgette. On peut la consommer crue (râpée) ou bouillie, en purée ou en gratin.

 

     

 

Planter à l'automne

 

A l'automne, les jours raccourcissent, la température baisse, il pleut... C'est pourtant la saison à laquelle on vous conseille de planter. Pourquoi ?

 

Bulbes

En les plantant tout au long de l'automne, vous obtiendrez, selon les variétés, une floraison du milieu de l'hiver au printemps.

  • la profondeur de plantation des principaux bulbes

 

Rosiers

En décidant de planter un rosier à l'automne, vous lui ferez gagner en robustesse. Il sera mieux armé pour affronter l'été suivant et vous assurera une floraison précoce et plus abondante.

  • planter un rosier à racines nues

 

Arbres et arbustes d'ornement

Planter ou transplanter un arbuste à l'automne améliore la reprise et leur assure un bon développement.

  • transplanter un arbuste à l'automne

 

Haie

En plantant à l'automne, vous optimisez sa reprise et vous favorisez sa croissance en taille et en volume.

  • Choisir les arbustes et planter une haie

 

Fruitiers

Planter un arbre fruitier à l'automne permet tout simplement de gagner une année de récolte !

  • Planter un arbre fruitier.

Eau

En plantant à l'automne, de façon générale, vous plantes seront mieux racinées et vous pourrez vous contenter d'apports en eau réduits l'été suivant : un geste tout simple pour la planète !

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A la re-découverte des tomates anciennes

 

Combien connaît-on de variétés de tomates? Quand on fait le compte, on arrive péniblement à un maximum de dix, pour les plus avertis d'entre nous! Alors que la nature nous en offre des centaines. Laissons donc de côté les " Marmande ", " Saint pierre " et " Coeur de boeuf ", pour plonger un instant dans le monde des tomates délaissées et pourtant si appréciées quand vient l'été.

 

Les moins oubliées...

 

Rose de Berne

La tomate, depuis son arrivée des vallées andines grâce aux conquistadores, nous en fait voir de toutes les couleurs. Jaune, orange, verte, rouge, noire blanche, rose, bariolée, zébrée, tâchée... Elle peut prendre aussi différentes formes allant de l'allongée, à la biscornue, en passant par l'ovale et la ronde charnue... Tout un poème qu'il est grand temps de ré-apprendre par coeur.

Ainsi depuis quelques temps, les étals des marchands et des cultivateurs se voient repeuplés de tomates aux noms annonciateurs de saveurs inexploitées. La Rose de Berne en est un bon exemple. Encensée par les amateurs pour son goût si doux et parfumé, c'est une tomate très juteuse dont les pieds sont réputés prolifiques. D'une taille normale à grosse, la tomate Rose de Berne se sait assez précoce à la production, et aussi très régulière si semée en avril et plantée en pleine terre au mois de juin.

 

Ananas

La tomate " Ananas " est également en passe de devenir une reine dans sa catégorie. Elle est en effet la plus grosse des tomates oranges et offre aux gourmands une saveur douce et acidulée. C'est une variété assez tardive de plein été (90 jours) qui impressionne toujours les convives lorsqu'elle est servie en grosses tranches. Il existe plusieurs variétés de tomates de type " ananas ". Elles varient légèrement en saveur les unes des autres, mais toutes ont ce point commun de produire des fruits atteignant régulièrement les 700 grammes.

La Noire de Crimée, est aussi l'une des plus connues grâce à son étrange couleur noir-bordeaux, virant au vert. La chair est sombre et la tomate ronde. Elle est très appréciée des enfants pour son absence d'acidité et sa faible quantité de pépins. C'est cependant un fruit délicat plus sensible à l'éclatement que ses congénères et qui est assez précoce à la récolte. Chaque pied peut produire près de 4 kg!

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Et celles à ne plus oublier

 

Téton de Vénus

Il est certaines tomates que l'on n'oubliera pas de sitôt, une fois re-découvertes. Le Téton de Venus est de celles-ci. Pour deux raisons. Sa chair est dense et ses graines peu nombreuses, ce qui reste un point fort pour la dégustation. Mais c'est surtout sa forme ronde terminée par un petit téton qui en fait une des variétés les plus extraordinaires d'aspect. Les fruits produits par ce pied sont assez réguliers et pèsent entre 200 et 300 grammes.

Parmi les tomates les plus sucrées, celles de petites tailles remportent souvent la palme. C'est le cas de la White Rabbit, une tomate cerise blanc-crème à jaune dont la saveur très sucrée et prononcée restera sans aucun doute dans les annales culinaires. De plus, cette variété a une production très abondante qui ne prend fin qu'aux premières gelées.

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Tomate cerise 'White Rabbit'

Dans la catégorie des minis, il ne faut pas non plus oublier la tomate "Orange bourgoin". Cette  petite tomate orangée de la taille d'une balle de ping pong séduit les amateurs qui recommandent son utilisation en confiture (350g de fruits par pot). Très productive, très parfumée et sucrée selon les gourmands, elle peut atteindre 2 mètres de hauteur !

Quant à la plus parfaite des tomates, tout droit sortie des magazines, elle est incarnée par la " Sophie's choice ". Une tomate de taille normale (100g), ronde à souhait qui une fois découpée laisse apparaître en son centre une petite croix aux dimensions idéales. Pas une ride, presque insensible à l'éclatement, elle pourrait très bien faire partie des étals de supermarchés avec leurs fruits calibrés. Sauf que... Son goût est bien plus intéressant. Sucré, acidulé, restant longtemps en bouche... Enfin, sa chair est juteuse et son pied très résistant aux maladies.

Bien entendu, tous ces petits plaisirs gustatifs (dont la liste est encore longue) ne pourront avoir lieu que si l'on suit bien les conseils de culture..

Faustine Milard

 

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Quels tuteurs pour vos tomates ?

 

Le mois de mai est la saison de plantation pour les tomates. Mais auparavant, il est nécessaire d'installer les tuteurs ; simples ou assemblés, en bois ou en fer... de nombreuses possibilités s'offrent à vous.

 

Les matériaux

Tuteurs en bambou pour tomates cerises.

 

Un bon tuteur est un tuteur solide, qui ne casse pas sous le poids des tomates et qui est inaltérable à l'humidité (la base étant enterrée dans le sol et se trouvant régulièrement arrosée). Si ces deux qualités font défaut, vous prenez le risque de devoir le renouveler en cours de saison.

Bois

Les bois correspondant le mieux aux critères mentionnés ci-dessus sont le noisetier, très solide, ou le châtaignier, riche en tanins, ce qui le rend naturellement imputrescible. L'écorce rugueuse des branches d'arbres permet une bonne adhérence des liens.

 

Bambou

Pour ceux qui ont quelques bambous au fond du jardin, vous pouvez utiliser des cannes séchées, qui se conservent longtemps. Un inconvénient cependant : la surface lisse n'offre que peu d'adhérence aux liens.

 

Métal

Moins disponibles que les branches d'arbres ou les cannes de bambou, les tuteurs en métal sont ceux qui résistent le mieux aux intempéries et aux surcharges. Vous pouvez utiliser notamment des fers à béton, efficaces, mais salissants (rouille) et peu esthétiques. Une solution plus onéreuse consiste à acheter dans le commerce des tuteurs spirale en acier ou en aluminium.

 

Fibre de verre

Il est possible également de trouver dans le commerce des tuteurs en fibre de verre, élégants et parfois télescopiques (facilite le stockage), mais pour un autre budget.

 

Le tuteur simple

 

Tuteur spirale

Le tuteur simple est le tuteur le plus économique et le plus facile à installer. Il consiste à planter une tige bien droite dans le sol, assez profondément pour que celle-ci ne tombe pas sous le poids des tomates ou dès que le vent se lève. Il convient autant pour les variétés à croissance déterminée (de petite taille) que pour celles à croissance indéterminée, à la condition de les choisir assez hauts (2 m). Le tuteur simple suppose une culture sur une tige. Si vous laissez se développer deux ou trois tiges par pieds (lorsqu'un ou deux gourmands se développent à votre insu !), vous serez amené à installer d'autres tuteurs simples ; prenez garde à ne pas abimer les racines du pied en les plantant.
Conseil : si vous optez pour un tuteur en bois ou en bambou, le diamètre doit être conséquent (2,5 cm minimum) pour supporter le poids des variétés prolifiques ainsi que le vent.

 

Les tuteurs spirales

Les avis sont partagés quant à l'utilisation du tuteur spirale. Les « pour » vantent sa facilité de mise en place et la simplicité d'un tuteurage sans attaches. Les « contre » dénoncent son penchant à se... pencher (lorsque le vent se lève ou que les pieds s'étoffent et se garnissent de fruits) et le coût, si vous cultivez en nombre diverses variétés.
À réserver de préférence :

  • pour les variétés les moins productives ;
  • pour les plants de petite taille ou dont vous limiterez la croissance à environ 1.50 m ;
  • pour les cultures sous serre ou à l'abri des vents ;
  • pour les plants conduits sur une seule tige.

Les tuteurs assemblés

 

Tuteurs à tomates 'en V'

Construire des structures à partir de tuteurs simples permet de supporter les variétés à production abondante, les variétés envahissantes par leurs nombreuses tiges (tomates cerises), les pieds peu ou non taillés, mais également de résister aux vents. Les modèles sont multiples et reflètent l'imagination des jardiniers. Cependant, les structures les plus souvent rencontrées sont :

  • le portique simple : des tuteurs simples espacés de 50 cm et réunis par une barre horizontale attachée à leur sommet ;
  • le portique consolidé ou portique en V : plusieurs tuteurs simples attachés solidement, deux par deux, à leur sommet (V inversé) et réunis par une barre horizontale. L'espacement à respecter entre deux V inversés est de 50 cm ;
  • le tipi : 3 tuteurs simples réunis par le sommet. Cette structure est esthétique, résiste mieux au vent, mais prend plus de place dans le potager ;
  • la clôture d'appui : à l'image du palissage des framboisiers, la clôture d'appui se compose de deux ou plusieurs piquets sur lesquels des cordes sont fixées, à des hauteurs différentes. Les ficelles peuvent être remplacées par du grillage à brebis (type ursus). Les branches se faufilent dans les mailles, ce qui permet de limiter les points d'attache.

Les cages à tomates

 

Cage à tomates en grillage et bois

Les cages à tomates sont de hautes cages circulaires aux contours grillagés, permettant aux plants de se développer à l'intérieur, sans être attachés par des liens ; les branches prenant appui sur les mailles. Elles peuvent se trouver dans le commerce, mais vous pouvez les construire avec du treillis métallique ou du grillage à brebis. Très utilisée aux États-Unis, cette structure convient aux plants non taillés. La cage peut être également recouverte d'un voile pour protéger les plants du froid.
L'inconvénient réside dans le stockage des cages ; elles prennent de la place !

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Sous serre

La culture sous serre permet de bénéficier d'une charpente à laquelle peuvent être pendues des cordes ou des ficelles. Une fois attachées au sol aux pieds des plants de tomates, vous enroulez les tiges au fur et à mesure de leur croissance.

 

Le pincement de la tomate

 

C'est généralement vers le mois de mai que l'on plante les pieds de tomate. Au début de l'été, ils ont déjà bien grandi. Si vous souhaitez obtenir de beaux fruits, une taille très simple et des pincements réguliers sont nécessaires. Vous avez dit "pincement" ?

 

Le principe

 

Gourmand à l'aisselle des feuilles

La tomate (solanum lycopersicum) est une annuelle de la famille des solénacées. Sa croissance est des plus rapides, que vous l'ayez semée vous même ou que vous ayez planté des godets.

Le but du pincement est de diriger un peu cette vigueur, afin d'obtenir de beaux fruits (rappelons aux gastronomes peu férus de botanique que la tomate n'est pas un "légume" !).

Pour ce faire, on va limiter la perte d'énergie qui survient lorsque le pied émet des tiges latérales, ou grandit exagérement en hauteur.

 

Pincement en pleine terre

On ne va laisser se développer de la plante que la tige principale (ou branche-mère).

 

La pousse à supprimer

En observant vos pieds, vous constaterez qu'à chaque aisselle des feuilles de la tige principale se développe des bourgeons ou faux bourgeons. Si vous n'intervenez pas, vous obtiendrez selon les cas une ramification stérile ou portant elle-même des tomate. Le premier cas est inintéressant (ce ne sont pas les feuilles que l'on mange !). Le deuxième cas laisse pensif : pourquoi ne pas conserver une tige porteuse de fruits ? Pour 2 raisons essentielles :

  • garantir à vos tomates une taille intéressante (on parle de "calibre")
  • éviter que vos pieds ne s'épuisent en tous sens, et se gênent les uns, les autres (les pieds de tomates sont souvent plantés "en ligne"; il faut préserver un ensoleillement de qualité).

Comment pincer ?

 

Pincement de la tomate

Il faut donc supprimer sans hésitation, au fil de leur apparition, tous les bourgeons secondaires et faux bourgeons poussant à l'aisselle des feuilles. Vous ne laisserez sur la tige que les feuilles principales et les fruits en formation.

Le pincement se pratique du bout des ongles (d'où le "pincement") si les rameaux sont peu développés, au sécateur dans le cas contraire.

 

Tuteurer les pieds

Pas de tomates sans tuteur ! A la plantation, vous aurez pensé à positionner à godet de chaque pied une tige en bambou, sans sous-estimer la hauteur nécessaire (mini 50cm; jusqu'à 1m20 selon les variétés !).

Lorsque les plants grandissent, on les attache progressivement avec soin à leur tuteur avec des liens de raphia ou de "ficelle à rôti".

 

Pincer l'extrémité

 

Conseils d'arrosage

Lorsque les fruits commencent à mûrir, l'arrosage doit être adapté. La tomate est gourmande : il lui faut des arrosages fréquents et réguliers durant la chaleur et la sécheresse. N'arrosez que les racines, jamais les feuilles. Sinon, gare à l'oïdium !

Le pincement permet également de contenir la croissance en hauteur. Outre la suppression régulière des "gourmands" latéraux, vous surveillerez la pousse de vos pieds et veillerez à étêterla tige principale, selon la vigueur de vos plants, après le 4ème ou le 5ème bouquet de fleurs.

En contenant le nombre de fleurs, vous limitez le nombre de fruits portés par chaque pied. Vous obtiendrez ainsi des tomates plus grosses et plus goûteuses.

 

Supprimer des feuilles

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Engrais tomate bio

Si vous voulez de belles tomates "écologiques", constituez un engrais parfait pour vos fruits avec un "purin d'orties".

On procède à la suppression des feuilles lorsque les tomates ne grossissent plus, ce qui se produit souvent en fin de saison, avec la baisse des températures et la diminution de l'ensoleillement.

 

Les auxilliaires du jardin

Les auxiliaires au jardin bio

 

Certains insectes et animaux sont des aides précieux pour le jardinage naturel. En apprenant à mieux les connaître et notamment à respecter leur habitat, vous développerez la régulation naturelle...

     

Coccinelle

A tout seigneur, tout honneur : la demoiselle à pois est certainement l'insecte dont le rôle au jardin est le plus connu. C'est un fait, la "bête à bon Dieu" se régale des pucerons. Quelques coccinelles suffisent à contenir les invasions dans un petit jardin. Pour les faire venir (ou les retenir), il faut bannir les traitements insecticides, et préserver la biodiversité. Moyennant quoi vous ne devriez pas tarder à en voir revenir, y compris en ville.

Pour accélérer le mouvement, vous pouvez essayer d'en trouver quelques-unes en pleine nature, près des zones humides qu'elles affectionnent particulièrement. Vous pouvez également acheter dans certaines jardineries ou par correspondance des larves de coccinelles, encore plus voraces !

 

Ver de terre

A l'inverse de la coccinelle, le ver de terre (lombric) n'est pas un redoutable prédateur. Mais son action est essentielle à la bonne santé du sol, qu'il contribue à rendre "vivant". Sans même parler du compost, dont il est l'indispensable artisan. Apprenez donc à le respecter, et faites en sorte que les enfants de passage au jardin comprennent son rôle et n'aient pas une réaction de dégoût ! Le respect passe par l'éducation..

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Perce-oreilles

C'est le nom que l'on donne aux forcicules, ces drôles de petites bêtes dotées d'une curieuse pince à l'extrémité de l'abdomen. Saviez-vous qu'ils sont friands de chenilles et de pucerons ? Certes, ils s'attaquent parfois à quelques fruits du verger, ou peuvent également trouer certaines fleurs (ainsi des bourgeons de rose). Mais leur bilan est très positif.

 

Attirer les perce-oreilles au jardin

Comme tout auxiliaire, il ne restera dans votre jardin que s'il y trouve de la nourriture et un habitat adapté. Vous formerez le plus simple des abris en retournant un petit pot en terre cuite à même le sol, et à proximité des cultures infestées. A ne pas retourner pour les âmes sensibles !

 

Grenouille et crapaud

Si vous avez la chance de posséder un bassin ou mieux encore une mare au jardin, vous ne devriez pas tarder à voir arriver ces compagnons chantants (parfois un peu fatiguant les soirs d'été !). Ils sont voraces, et se régalent de larves d'insectes, mais également de limaces. Alors si le crapaud n'est pas bien beau, laissez-le tranquille si vous en trouvez un en remuant de vieilles pierres...

 

Hérisson

 Larve de coccinelle

On rencontre le hérisson partout où il peut trouver gîte et nourriture. La nuit est consacrée à la chasse. Au crépuscule, il part en quête de nourriture : insectes divers, escargots et limaces, vers... Il lui arrive également de manger des baies, ou de s'attaquer aux lézards, rongeurs et autres serpents susceptibles de croiser sa route. Ce sera donc un hôte bienvenu au jardin potager !

Un jardin accueillant lui procurera un abri, sous forme d'une haie épaisse ou d'un fagot de branches laissé à l'abandon.

Rappelons que le hérisson bénéficie d'un statut de protection total : l'arrêté du 17 avril 1981 interdit notamment sa capture ou sa destruction.

 

Chauve-souris

Désormais peu courante, car son habitat a progressivement disparu, la chauve-souris ne mérite pas sa mauvaise réputation. Elle se nourrit de nombreux insectes, qui ne pulluleraient plus dans le potager en sa présence... Si vous la découvrez cachée sous le toit d'un vieux pigeonnier ou à l'abri sous les poutres d'une grange, laissez-la en paix et essayez plutôt d'admirer son vol silencieux à la nuit tombée.

 

Prédateurs et maladies

Le lin, les pommes de terre et le doryphore

 

Voir ses plants de pommes de terre anéantis par les doryphores n'est aujourd'hui plus qu'un mauvais souvenir. En alternant une rangée de pommes de terre et une rangée de lin annuel, on peut en effet espérer voir ses plants fructifier sans qu'aucune attaque de ravageurs ne vienne réduire la récolte à néant.

Sacrés doryphores !

 

Doryphore

Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata) est un insecte de l'ordre des coléoptères, au même titre que son cousin le scarabée. Mais contrairement à cette charmante petite bête, le doryphore, lui, raffole des jeunes plants de pommes de terre et autres solanacées comme les aubergines et les tomates.

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Oeufs de doryphore

Facilement reconnaissable grâce à sa tête jaune et son corps rayé en jaune et noir, il installe ses oeufs sous les feuilles des plants une fois le sol suffisamment chaud pour sortir de terre. Le cycle complet entre l'oeuf et l'insecte prend en moyenne un bon mois.

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Eviter l'invasion sans effort

 

Lin bleu

Pour éviter que des colonies ne viennent donc se régaler des jeunes plants de pomme de terre, il existe une solution écologique des plus faciles. Lors de la plantation de ses rangs, il suffit d'alterner un rang de pommes de terre avec un rang de lin annuel à fleurs bleues. Semer en place à la volée, d'avril à juin, après avoir préalablement creusé de petites tranchées que l'on recouvrira succinctement d'un peu de terre. Une méthode qui ne demande aucun entretien. Et qui s'avère autrement plus facile que d'aller à la pêche aux oeufs, larves et insectes en les détruisant un à un, ou de brûler toute sa récolte...

 

 

Rangées alternées de lin et p. de terre

Même sur des pommes de terre déjà plantées, à condition que les plants soient encore sains, il n'est pas trop tard pour semer du lin. Cette barrière écologique à l'action répulsive mettra juste un peu plus de temps à se mettre en place et il faudra donc surveiller attentivement sa récolte en attendant le développement du lin . Mais une fois en place, les doryphores ne passeront plus! A la fin de la saison, il suffit alors de récolter les graines de lin et de les conserver pour l'année suivante.

 

Autres méthodes écologiques

D'autres méthodes écologiques font également leurs preuves dans les potagers. L'utilisation du datura et du ricin font partie de celles-ci. Des pieds de l'un ou de l'autre plantés en bout de rang attirent les doryphores et ont la faculté d'empoisonner les larves. Résultat, un anéantissement sans effort des colonies implantées dans son jardin. Mais, si ces plantes sont dangereuses pour les doryphores, elles le sont aussi pour l'homme. Les graines et les feuilles de ricin sont en effet toxiques au même titre que le plant entier de datura qui ne doit en aucun cas être touché par les enfants. Utilisé chez certains peuples d'Amazonie pour ses effets hallucinatoires, il peut tout aussi bien envoyer son utilisateur au septième ciel qu'à l'hôpital psychiatrique. Alors prudence!

 

Enfin, pour ceux qui envisageraient d'utiliser la roténone, sanctifiée par certains agriculteurs bio, sachez que cette molécule d'origine végétale agit par contact en paralysant le système nerveux des insectes et des animaux à sang froid. Il s’agit en fait d’un insecticide de "choc", actif sur les pucerons, les doryphores, les poissons, les vers de terre, les coccinelles, ainsi que sur les abeilles et autres pollinisateurs... Un vrai désastre écologique à bannir de son jardin

 

Prédateurs et maladies

 

Si l'été est synonyme de potager bien rempli et sonne l'heure des grandes récoltes, soleil, chaleur et vacances riment également avec problèmes.

 

Faisons le point sur ce que juillet et août nous réservent comme « bonnes surprises ».

 

          Les prédateurs et les maladies

 

Pied de courgette atteint par l'oïdium

Juillet et août amènent avec eux chaleur, sécheresse et orage avec parfois des écarts de températures importants entre les jours et les nuits ; bref, toutes les conditions propices à la prolifération de maladies et de nuisibles dans le potager.

 

Voici un petit aperçu de grands classiques :

 

L'oïdium, ce feutrage blanc qui envahit le feuillage des fraisiers, aubergines, courges et autres cucurbitacées. Le traitement de base reste le soufre (soufre en fleur ou soufre mouillable) mais attention, si le soufre est très peu toxique, certains produits soufrés vendus dans le commerce contiennent également d'autres composés chimiques de synthèse : pensez à lire les étiquettes !

 

Les araignées rouges, acariens qui « s'épanouissent » quand le jardin souffre de sécheresse. Haricots, aubergines, mais aussi pommiers et poiriers, autant de victimes de la salive empoisonnée de ces insectes. Elles n'aiment pas l'eau ? Arrosez-les !

 

Les aleurodes, mouches blanches qui s'attaquent entre autres aux choux, tomates et cucurbitacées quand il fait chaud et sec. Entre autres solutions bio, vous pouvez essayer les pulvérisations d'infusion de tanaisie en curatif, le paillage  pour garder le sol humide et l'installation d'œillets d'inde (répulsif) à proximité en préventif.

 

Les doryphores, les fameux coléoptères ravageurs de pommes de terre ! S'il existe des astuces pour prévenir les attaques intempestives (voir Le lin, les pommes de terre et le doryphore), le moyen de lutte le plus écologique pour éradiquer l'invasion reste, malheureusement, la récolte à la main. Les insecticides bio (à base de pyrèthre) ne sont pas sélectifs et touchent les auxiliaires comme les prédateurs

 

Mildiou de la tomate

Lors des étés orageux et humides, le mildiou fait des ravages. Cette maladie attaque notamment les tomates et les pommes de terre. Les pieds de tomates se tâchent de noir, d'abord les feuilles, puis les fruits. Comment lutter préventivement ? Que peut-on faire au potager pour limiter les dégâts ?

 

La cause

Tomates atteintes de mildiou

Le mildiou de la tomate et de la pomme de terre est une maladie causée par un champignon appelé Phytophthora infestans. D'autres champignons provoquent des dommages semblables sur la vigne, les rosiers, les oignons, les carottes...

La maladie évolue très rapidement quand les conditions lui sont favorables : pluie, humidité élevée et températures comprises entre 12 et 25°C. Le mycélium se développe alors sous les feuilles et produit des spores qui vont assurer la propagation. Le champignon hiverne sur les résidus de plantes mortes et l'infection repart par le sol au printemps suivant...

 

Les symptômes

Le mildiou est assez facile à reconnaître :

  • Face supérieure des feuilles : plages brun-vert d'apparence huileuses débutant en bordure des feuilles et se se desséchant en leur centre
  • Face inférieure des feuilles : duvet blanc (mycélium ou filament fongique) par temps humide ou lorsque la rosée
  • Tiges et pétiole : taches brunes
  • Fruits : bosselures brunes, fermes et marbrées. Difficulté de mûrissement

Dégâts

Le mildiou peut facilement détruire une récolte entière.

 

Lutte préventive

A la plantation

Lorsque vous plantez les pieds de tomates, ne les serrez pas trop. Vous maintiendrez ainsi une bonne aération, à même de limiter la propagation de la maladie et de favoriser le séchage du feuillage.

L'ortie renforçant l'immunité de la plante :

  • à la plantation, mettre au fond du trou des orties broyées,
  • traitez régulièrement au purin d'ortie

Décoction de prèles sont aussi des alliés efficaces.

Le fil de cuivre ?

On peut essayer un traitement préventif du mildiou en enfonçant un fil de cuivre dans la tige principale de chaque plant de tomates.
L'humidité favoriserait la formation de sulfate de cuivre qui, véhiculé par la sève pourrait protéger la plante contre le mildiou.
Utilisez pour cela du fil électrique dénudé puis passé sous la flamme afin de faire disparaître la couche de vernis qui l'enrobe.

Pendant la végétation

Lorsque les plants atteignent une trentaine de centimètres, traitez avec un fongicide à base de cuivre ou avec parcimonie à la bouillie bordelaise. Ceci protège le feuillage des attaques du champignon.

D'années en années

Un conseil très général pour un potager sain : pratiquez la rotation des cultures.

 

Lutte curative

Il n'existe pas véritablement de traitement curatif.

Combattre l'attaque de mildiou

Coupez le feuillage, ôtez les fruits atteints et brûlez-les.

 

Rappel : de façon générale, on évite de déposer sur le tas de compost les végétaux souvent porteurs de maladies cryptogamiques (champignons: mildiou, oïdium, virales (feu bactérien) comme les feuilles des arbres fruitiers ou des rosiers.

En cas de mildiou avéré, c'est donc complètement contre-indiqué !

 

Les traitements

 

Le lin, les pommes de terre et le doryphore

 

Voir ses plants de pommes de terre anéantis par les doryphores n'est aujourd'hui plus qu'un mauvais souvenir. En alternant une rangée de pommes de terre et une rangée de lin annuel, on peut en effet espérer voir ses plants fructifier sans qu'aucune attaque de ravageurs ne vienne réduire la récolte à néant.

Sacrés doryphores !

 

Doryphore

Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata) est un insecte de l'ordre des coléoptères, au même titre que son cousin le scarabée. Mais contrairement à cette charmante petite bête, le doryphore, lui, raffole des jeunes plants de pommes de terre et autres solanacées comme les aubergines et les tomates.

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Oeufs de doryphore

Facilement reconnaissable grâce à sa tête jaune et son corps rayé en jaune et noir, il installe ses oeufs sous les feuilles des plants une fois le sol suffisamment chaud pour sortir de terre. Le cycle complet entre l'oeuf et l'insecte prend en moyenne un bon mois.

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Eviter l'invasion sans effort

 

Lin bleu

Pour éviter que des colonies ne viennent donc se régaler des jeunes plants de pomme de terre, il existe une solution écologique des plus faciles. Lors de la plantation de ses rangs, il suffit d'alterner un rang de pommes de terre avec un rang de lin annuel à fleurs bleues. Semer en place à la volée, d'avril à juin, après avoir préalablement creusé de petites tranchées que l'on recouvrira succinctement d'un peu de terre. Une méthode qui ne demande aucun entretien. Et qui s'avère autrement plus facile que d'aller à la pêche aux oeufs, larves et insectes en les détruisant un à un, ou de brûler toute sa récolte...

 

 

Rangées alternées de lin et p. de terre

Même sur des pommes de terre déjà plantées, à condition que les plants soient encore sains, il n'est pas trop tard pour semer du lin. Cette barrière écologique à l'action répulsive mettra juste un peu plus de temps à se mettre en place et il faudra donc surveiller attentivement sa récolte en attendant le développement du lin . Mais une fois en place, les doryphores ne passeront plus! A la fin de la saison, il suffit alors de récolter les graines de lin et de les conserver pour l'année suivante.

 

Autres méthodes écologiques

D'autres méthodes écologiques font également leurs preuves dans les potagers. L'utilisation du datura et du ricin font partie de celles-ci. Des pieds de l'un ou de l'autre plantés en bout de rang attirent les doryphores et ont la faculté d'empoisonner les larves. Résultat, un anéantissement sans effort des colonies implantées dans son jardin. Mais, si ces plantes sont dangereuses pour les doryphores, elles le sont aussi pour l'homme. Les graines et les feuilles de ricin sont en effet toxiques au même titre que le plant entier de datura qui ne doit en aucun cas être touché par les enfants. Utilisé chez certains peuples d'Amazonie pour ses effets hallucinatoires, il peut tout aussi bien envoyer son utilisateur au septième ciel qu'à l'hôpital psychiatrique. Alors prudence!

 

Enfin, pour ceux qui envisageraient d'utiliser la roténone, sanctifiée par certains agriculteurs bio, sachez que cette molécule d'origine végétale agit par contact en paralysant le système nerveux des insectes et des animaux à sang froid. Il s’agit en fait d’un insecticide de "choc", actif sur les pucerons, les doryphores, les poissons, les vers de terre, les coccinelles, ainsi que sur les abeilles et autres pollinisateurs... Un vrai désastre écologique à bannir de son jardin

Lutter contre les pucerons

 

N'épargnant rien ni personne, les pucerons sont un fléau pour le jardinier. Puisant leur nourriture dans les plantes, ils provoquent des déformations des feuilles, inhibent la croissance et sont vecteurs de maladies. Débarrassez-vous de ces nuisibles en suivant nos conseils.

 

Haro sur les fourmis

Qui dit fourmis dit pucerons. Très friandes du miellat qu'ils sécrètent en suçant la sève, les fourmis mènent les pucerons dans les branches des arbres et des arbustes où elles pratiquent l'élevage intensif.

Le meilleur remède est ici la traditionnelle bande de glu, que vous apposerez à 80 cm du sol, et qui consituera un obstacle infranchissable.

Vous pouvez également appliquer au couteau de la glu achetée en pot; c'est tout aussi efficace à condition de rajouter un tissu ou une corde qui empêchera trop d'écoulement vers le bas.

Insecticide

 

Produits à privilégier

Vous accorderez votre préférence aux produits à base de pyréthrines naturelles, de deltaméthrine, de roténone ou d'acides gras (savon noir insecticide).

 

Systémique ou de contact ?

Si vos pucerons sont bien visibles, vous pouvez employer un insecticide dit "de contact", qui comme son nom l'indique agit s'il touche l'ennemi.

Mais souvent les pucerons se logent sur le revers des feuilles ou même provoquent l'enroulement de ces dernières comme pour mieux s'abriter. Il faut alors recourir à un systémique qui, en pénétrant la plante et en étant véhiculé par la sève, empoisonnera le puceron trop gourmand.

 

Purin d'ortie

Le purin d'orties est une prépartion obtenue par macération de feuilles d'ortie hachées dans l'eau (1 kilo pour 10 litres) puis dilution (20 fois). Il est assez efficace et tout à fait écologique.

 

Plantes anti-pucerons ?

Certaines plantes sont réputées éloigner les pucerons. C'est notamment le cas des...

  • oeillet d'Inde,
  • menthe,
  • thym,
  • absinthe,
  • sarriette.

N'hésitez-pas à les planter à proximité des cultures exposées.

A l'inverse, il est bien connu que la capucine est un met de choix pour ces parasites. Ils la préfèrent à tout le reste. Alors, si vous aimez les sacrifices...

Insectes anti-pucerons : les auxiliaires

Ce mode de lutte biologique peut s'avérer uns solution très performante.

  • aucune pollution,
  • aucun matériel nécessaire,
  • pas de dégâts sur les plantes,
  • pas d'impact sur la période de récolte...

On trouve aujourd'hui à la vente des larves de coccinelles, qui dévorent chacune jusqu'à 800 pucerons pendant leur transformation à l'état adulte (2 à 3 semaines). Ensuite, le rythme de croisière s'établit à 150 par jour : un redoutable prédateur !

Nouveau sur le marché, les larves de chrysope, encore plus voraces, qui peuvent éliminer jusqu'à 60 pucerons par jour pendant leur cycle larvaire, d'une durée d'un mois environ.

 

Pour finir...

Comme toutes les préparations chimiques ou naturelles, il ne faut pas conserver les solutions insecticides. Leur efficacité décroît très rapidement, donc videz arrosoir et pulvérisateur après usage.

Ces traitements ne doivent pas être mélangés avec d'autres préparations. Donc dédiez aux insecticides un pulvérisateur, ou bien rincez ce dernier abondamment avec de vaporiser autre chose sur vos cultures.

 

Bouillie bordelaise

 

Cette préparation ancienne fait encore aujourd'hui figure d'incontournable parmi les fongicides employés au jardin. Apprenez-en un peu plus sur un produit que certains mettent... à toutes les sauces !

 

Qu'est-ce que c'est?

La bouillie bordelaise est une solution de sulfate de cuivre additionné de chaux, que l'on dose généralement entre 10g/l et 20g/l.

Elle est vendue dans le commerce sous différentes marques, sous forme de poudre à diluer et à pulvériser.

 

A quoi ça sert ?

Le liquide bleu obtenu s'avère être un excellent fongicide. Autrement dit, il permet de lutter efficacement contre les maladies liées à l'attaque de champignons ("cryptogamiques").

Cette bouillie voisine avec le soufre (qui peut s'ailleurs lui être mélangé) dans la catégorie des fongicides minéraux, par opposition aux matières actives dites "de synthèse", d'obtention plus récente (manèbe, thirame...).

 

Principaux usages

On peut assimiler cette bouillie à un désinfectant, que l'on applique sur les "plaies", anciennes ou fraîches. Comme toujours au jardin, mieux vaut prévenir que guérir. Ainsi, on pulvérisera préventivement à la chute des feuilles à l'automne, et au printemps, juste avant le débourrement des bourgeons, pour maintenir un état sanitaire satisfaisant.

 

Quelques maladies

Voici une liste non-exhaustive des maladies contre lesquelles la bouillie permet de lutter :

  • tavelure (pommier, poirier, pyracantha),
  • gommose (arbres à noyau),
  • coryneum ou criblure (arbres à noyau),
  • mildiou (vigne, tomate, pomme de terre),
  • entomosporiose (cognassier, poirier, photinia),
  • chancre bactérien (pommier, poirier).

 

Bonne ou mauvaise ?

Ce produit très traditionnel est aujourd'hui un peu controversé, notamment en raison des abus qui ont été constatés sur certaines cultures. Vous pourrez lire sur le sujet un article de l'INRA consacré à l' effet des traitements au sulfate de cuivre sur les sols viticoles .

Il ne faut pas perdre de vue que le sulfate de cuivre est toxique, et peut causer de graves brûlures sur certains feuillages. Attention à respecter les dosages, donc, et comme toujours : pas de pulvérisation par forte chaleur et/ou soleil.

 

Vous avez dit "bordelaise"?

Certains prétendent que l'action anti-cryptogamique de la bouillie aurait été découverte par hasard par des vignerons du bordelais qui aspergeaient leurs parcelles d'un mélange de chaux et de sulfate de cuivre pour... rendre les raisins immangeables et dissuader les voleurs!
Plus vraisemblablement, le produit a été massivement employé contre le mildiou qui attaque la vigne puis étendu par la suite à d'autres cultures.

 

Le purin d'ortie

Le purin d'ortie est une préparation fort utile au potager ou au jardin d'ornement tant par ses qualités d'engrais naturel que d'antiparasite. S'il mérite bien son nom à cause de l'odeur putride qu'il dégage, sa fabrication ne s'avère pas complexe du tout, et les résultats sont à la hauteur...

 

Le purin d'ortie a 2 usages essentiels. Riche en azote, c'est tout d'abord un engrais efficace, qui stimule la croissance des plantes et les renforce contre certaines maladies.
Ensuite, il présente un caractère répulsif face aux pucerons et aux acariens.
Le premier de ses mérites est surtout d'être un produit naturel, en ces temps où les produits de synthèse envahissent nos jardins !

 

Préparation

Cueillez des grandes orties qui ne soient pas encore montées à graines, en vous munissant de gants épais et en portant des manches, cela va sans dire !

Hâchez grossièrement le produit de cette récolte, et mettez-le dans un bac en plastique (ou en bois si vous avez la chance d'en disposer, mais surtout pas en métal).

 

Dosage

Ajoutez 10l d'eau pour chaque kilo d'ortie fraîche (ou 100gr. d'orties sèches).

Couvrez le bac et veillez à mélanger tous les 2 jours. Tant que de petites bulles apparaissent lorsque vous brassez, c'est que la fermentation n'est pas achevée. Celle-ci dure d'une à 2 semaines selon la température ambiante (plus rapide s'il fait chaud).

 

Utilisation

Si vous répandez ce purin à l'arrosoir, une filtration grossière est suffisante. Du coup, à cause des résidus végétaux encore présents, la conservation n'est pas possible.

Si vous souhaitez utiliser un pulvérisateur, ou désirez conserver votre production plusieurs semaines, alors une filtration fine est nécessaire. Bon courage !

Attention, le produit obtenu est très concentré! Si vous avez la main lourde, diluez-le à nouveau. Contre les pucerons, on conseille notamment une seconde dilution de 1 pour 10 (1l de préparation dans 10l d'eau).

 

Prêt à l'emploi ?

En ville, les coins sauvages ont tendance à disparaître, et il est souvent difficile de trouver des orties indemnes de désherbants ou autres pesticides.

En outre, certains parmi vous n'apprécieront pas l'obligation de dédier un bidon inesthétique à cet usage, ainsi que l'odeur désagréable de cette préparation maison.

Sachez qu'il existe désormais dans le commerce une formule de purin qui vous dispense de préparation. Vous pourrez l'acheter prêt à l'emploi sous forme liquide, ou bien en poudre à diluer, pour reconstituer en quelques jours des litres de la précieuse mixture.

 

Purin de fougère contre pucerons

Le purin de fougère est efficace pour lutter contre les pucerons verts et noirs, comme l'ont démontré de récentes études citoyennes. Découvrez comment préparer ce purin et bien l'utiliser, ainsi que d'autres utilisations de la fougère.

 

Tests à l'appui

Les décoctions, infusions, macérations, purins de plantes et cie n'ont pas fini de nous démontrer la palette de leurs compétences. C'est le cas du purin de fougère aigle. On savait le savon noir déjà très efficace pour venir à bout des attaques de pucerons, mais cette décoction-ci en utilisation complémentaire ou en usage unique fait également des miracles. Elle demeure même encore plus économique que le savon noir puisqu'il n'y a rien à acheter !
C'est en 2008 que l'expérimentation du purin de fougère, partagée entre quelques jardiniers amateurs, le centre d'écologie Terre Vivante (à l'initiative du projet) et le centre botanique de Lyon, a eu lieu. Un même purin sur plusieurs types de pucerons et plusieurs types de plantes a été mis à l'essai. Les résultats sont sans discussion puisque toutes les applications ont été jugées efficaces jusqu'à un maximum de 7 jours après la pulvérisation, bien que certaines attaques plus importantes aient nécessité un deuxième passage.

 

Marche à suivre - préparation du purin

 

La fougère aigle n'est autre que la fougère commune poussant par tapis ardents dans nos sous-bois. Envahissante grâce à ses rhizomes noirs, fibreux et rampants, elle est même considérée comme gênante dans la gestion des forêts. C'est donc là qu'elle peut être prélevée sans nuire à la faune en place.

Ensuite, tout se déroule comme la confection d'un purin d'ortie. A raison de 1 kg de feuilles pour 10 litres d'eau de pluie. La macération doit se faire dans un récipient couvert et au frais en prenant soin de remuer une fois par jour pendant la dizaine de jours que dure l'infusion.

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C'est prêt !

Après filtration, on profite alors de 10 litres de potion magique anti-pucerons à conserver dans des conditions identiques à la macération. Soit, une quantité plus que nécessaire ! Le purin de fougères peut être utilisé en dilution à 10% dans de l'eau de pluie et vaporisé localement en cas d'attaque sur les végétaux d'ornements, le potager et les fruitiers. Presque toutes les plantes sont concernées, car les pucerons verts comme les pucerons noirs ont été testés et ne s'en sont pas relevés. Si une pulvérisation unique ne vient pas à bout de la colonie, un complément de savon noir dilué à 15g/ l peut alors être envisagé, aussi bien qu'un deuxième passage de purin...

 

Autres utilisations de la fougère

La fougère aigle est également réputée comme étant un excellent paillage d'hiver, qui plus est anti-fongique, surtout lorsque les feuilles jaunissantes sont ramassées à l'automne. En été ce paillage resté en place, attire et empoisonne les limaces, car en se fermentant il dégage du formaldéhyde, nocif à ces dernières. Enfin une fois ensevelie, la fougère aigle favorise l'enracinement des prochaines récoltes... Bref, un CV bien chargé en compétences pour une simple fille des sous-bois... Et surtout un purin de plus pour des problèmes en moins !

 

Arrosage et économie d'eau

la sécheresse

L'été s'annonce, chevauchant son fier destrier la sécheresse. Ensemble, ils s'acharnent chaque année à anéantir le jardin à coups de fortes chaleurs et d'absence d'eau.

Pour éviter que cette visite amicale ne devienne trop destructrice, il faut s'armer de quelques astuces secrètes pour une lutte impitoyable dont les deux envahisseurs ne se relèveront pas...

 

Les armes indispensables

Le soleil et la chaleur sont tout autant indispensables à la beauté de son jardin qu'ils peuvent être destructeurs. En quelques jours, ils peuvent dessécher tout un potager sans laisser le moindre survivant. Une attaque dont un jardin ne se relève que rarement. Pire que l'invasion de limaces, de pucerons et bien plus puissante qu'une inondation. Un troupeau de buffles ferait autant de ravages qu'une sécheresse non anticipée.

 

Pour éviter cet affront, il est de bon ton chez les jardiniers de protéger son bien en amont et d'y installer quelques armes secrètes, comme le sanctifié paillage. A ne jamais négliger et à surveiller durant tout l'été. Car le paillage s'affaisse du fait de l'érosion naturelle. Il doit donc être réalimenté pour éviter que les mauvaises herbes ne reprennent le dessus et pour maintenir cette barrière "anti évaporation des sols" la plus efficace possible.

 

Pour avoir toujours de l'eau à portée et éviter de tirer sur le réseau en plein été, il est indispensable de placer quelques bidons de récupération d'eau autour de son jardin en plus de ses récupérateurs d'eau de pluie autour de la maison. Ils peuvent être équipés d'une petite pompe immergée pour l'arrosage au tuyau, ou simplement servir de réserve au remplissage des arrosoirs.

Enfin, il faut aussi veiller à ce que chaque plante présente une petit cuvette à ses pieds pour éviter tout ruissellement et perte d'eau pendant l'arrosage, mais également favoriser la rétention d'eau lorsqu'une pluie, aussi petite soit elle, s'annonce...

 

En cas d'absence

 

En cas d'absence prolongée du jardinier en chef, les moyens de lutter contre la sécheresse ne sont pas très nombreux. Si aucun voisin allié ne peut se dévouer pour venir arroser le potager tous les 2 jours et récolter les légumes qui y attendent, il vaut mieux prévoir un système d'arrosage intégré au pied des plantes les plus délicates avec un programmateur d'arrosage en amont.

 

Dans tous les cas avant le départ, il faut s'enquérir de la météo. Si la pluie arrive au grand galop, pas de panique! Par contre, si la sécheresse ne fait que progresser, il faut veiller à arroser généreusement la veille du départ, ré-alimenter le paillage... Et si personne ne vient compléter vos efforts, revenir au bout de 4 jours !

Le cas échéant, il est également possible d'installer au pied des plantes délicates quelques systèmes d'arrosage individuel comme le bon vieux concept de la bouteille renversée au compte goutte ou bien de préférer des systèmes "prêts à l'emploi" achetés en jardineries.

 

Choisir les bonnes plantes

 

Certaines plantes supportent mieux la sécheresse que d'autres et peuvent être préférées par ceux qui ne souhaitent pas trop s'occuper de leur potager et jardin. Au potager, les pommes de terre ne nécessitent quasiment aucun arrosage. De même que l'ail, l'oignon et l'échalote peuvent se contenter de l'humidité de la terre une fois la croissance démarrée. Du coté des aromatiques, le romarin, le thym, la sauge sont aussi de farouches résistants à la sécheresse.

 

Pour le jardin d'ornement, quelques plantes pourront permettre de conserver un aspect "jardin en forme"lorsque s'abattent les grosses chaleurs. Les mimosas, les graminées sont de celles-ci, de même que les cactus, les éléagnus, les photinias...

 

Le binage


Un dicton populaire soutient que "un binage vaut deux arrosages"... Intéressant en ces temps de fortes chaleurs estivales et de restrictions d'eau.

Mais qu'est-ce précisément que le binage ?

Avec quel outil biner?

A quelle profondeur ?

 

Principe

Le binage a pour but de casser la croûte du sol, pour éliminer les petites "mauvaises" herbes et économiser l'arrosage.

En émiettant la terre en surface, vous...

  • ·         facilitez la pénétration de l'eau d'arrosage vers les racines
  • ·         limitez les remontées capilaires
  • ·         assurez une meilleure aération du sol
  • ·         ôtez une partie des mauvaises herbes, qui rentrent en compétition avec les cultures (absorption d'eau et de sels minéraux)

Quand ?

Le binage se pratique au printemps et à l'été, 1 à 2 jours après une bonne pluie ou un bon arrosage. L'intervention est parfaitement efficace quand vous distinguez une croûte qui se forme en surface de la terre.


Biner en hiver ? 

En hiver, pratiqué lorsqu'il ne gèle pas, le binage permet de détruire certaines larves de parasites qui attendent le printemps sous terre pour se protéger du froid !


Quels outils ?

Plusieurs outils du jardin peuvent faire l'affaire. Le binage s'effectue généralement avec la binette (!) ou la panne de la serfouette.

La "lame" des outils plats devra être un tant soit peu affûtée, de façon à couper efficacement les herbes les plus longues et les mieux enracinées.

Au potager, pour se faufiler facilement dans les rangs de légumes, adoptez plutôt la petite griffe à 3 dents.


Comment ?

Un bon binage doit être léger et superficiel. 2 cm de profondeur est une bonne mesure. En grattant davantage, vous pourriez endommager les racines de vos cultures.

Effectuez des mouvements de va et vient.

Travaillez à reculons de façon à ne pas écraser tout de suite le sol travaillé !

 

Le paillage

Le paillage est un procédé simple qui consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d'origine végétale ou minérale, afin de limiter l'évaporation et la pousse des mauvaises herbes. Les technique varient, mais l'intérêt est certain.

 

Pourquoi couvrir le sol ?

 

Paillage minéral

Observez la nature ! Il n'y a que dans les jardins que la terre est apparente et nette... A l'état naturel, le sol est recouvert de quantité de débris (écorces, feuilles, résidus séchés de toute sorte) qui :

  • protégent la terre de l'érosion dûe à la pluie et du dessèchement du soleil et du vent,
  • limitent les variations de température et d’humidité,
  • apportent des éléments nutritifs au sol en favorisant ainsi la vie souterraine.

Le paillis freinera la prolifération des mauvaises herbes. Pratiqué à temps il limite fortement la venue des annuelles, et gêne partiellement la croissance des herbes vivaces. Au potager, il favorise une production propres et saine (on pense notamment aux fruits et légumes rampants, comme les fraises).

 

Quand pailler ?

 

La période idéale pour réaliser un paillage d’été est fin avril, début mai. Attendez que le sol soit réchauffé; désherbez et recouvrez quand il est humide.

Si votre jardin est vraiment envahi par les mauvaises herbes, intervenez plus tôt, en février par exemple, quand elles sont encore insignifiantes. Cette installation hâtive est intéressante aussi car plus aisée (les plantes de l'année n'étant pas encore en place).

Enfin, mieux vaut tard que jamais ! Si vous plantez des arbustes en containers, ou réalisez un massif en début d'été, paillez quand même ! Le bénéfice sera réel vis à vis des arrosages.

 

Une protection thermique intéressante


Le paillage du sol réduit la température de surface en cas de forte insolation. Pour une température extérieure de 30°C, il fera 22°C sous un paillis de 8 à 10cm d'épaisseur. Le paillage constitue également une barrière partielle contre les chutes de températures.

 

Les produits pour pailler

 

A l'origine, les paillis végétaux étaient réalisés avec... de la paille ! Hâchée finement, elle servait traditionnellement à protéger les cultures de fraises.

Aujourd'hui, vous avez le choix par exemple entre :

  • Déchets de jardin : résidu de tonte de gazon, déchets de culture divers, compost peu décomposé (attention à ne pas brûler les cultures),
  • Déchets des arbres : tapis de feuilles, écorces de bois,
  • Matériel végétal à acheter dans le commerce : paille de lin, cabosse de cacao...
  • Matériel minéral : galets, gravier, sable...
  • Matières artificielles : plastique horticole noir, feutres en fibres végétales tissées.

A notre avis, le paillis végétal est le plus intéressant, puisqu'il apporte des nutriments au sols, et qu'il favorise également le développement des micro-organismes.

 

Attention !

 

Les paillis de toutes sortes constituent des abris de choix pour quantité de "prédateurs" (escargots, limaces...) et autres organismes nuisibles, qui y trouvent fraîcheur et humidité.

Soyez vigilants !

 

 

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Choisir un paillis


Il existe de nombreux matériaux permettant de réaliser un paillage au pied des plantes. Selon la nature du sol, les espèces végétales, l'effet recherché ou le budget, différents types de paillis sont à envisager : paillis végétaux, paillis minéraux, ou encore film plastique. Chacun a ses avantages et ses inconvénients.


Avantages du paillage

Qu'ils soient de nature organique, minérale ou synthétique, tous les paillis (ou mulch) facilitent considérablement la tâche du jardinier. D'abord, le paillage limite l'évaporation de l'eau au pied des plantes et retient l'humidité, ce qui permet d'espacer les arrosages. Ensuite, il gêne le développement des "mauvaises herbes" : installé sur un sol propre, sur une épaisseur suffisante, il réduit considérablement le désherbage. Enfin, il protège le sol de l'érosion par l'eau de pluie et le vent, et préserve du gel hivernal les bulbes et les racines des plantes sensibles.


Paillis végétaux

Les paillis végétaux sont biodégradables et présentent le gros avantage de nourrir le sol : en se décomposant, ils apportent de l'humus, riche en matière organique. Revers de la médaille : comme ils se dégradent, il faut les remplacer régulièrement. Ils sont adaptés à la plupart des plantes, à l'exception des plantes xérophiles (appréciant un terrain sec), qui risqueraient d'être gênées par un excès d'humidité. Les paillis organiques créent aussi un milieu favorable aux insectes et micro-organismes bénéfiques à la santé du sol.


Ecorces broyées

Paillis végétal coloré

Les écorces de pin broyées plus ou moins finement sont faciles à trouver en jardineries, et elles sont assez esthétique. Elles résistent bien à la décomposition et peuvent tenir plusieurs années. En revanche, elles acidifient le sol : elles sont à réserver pour les plantes acidophiles (bruyères, fraisiers, rhododendrons,azalées...) ou les sols calcaires. On peut les trouver sous forme colorée, si vous aimez les contrastes de couleurs.

Les écorces de feuillus ne sont pas acidifiantes, mais elles sont plus chères que le pin, et durent moins longtemps (1 ou 2 ans) : à réserver aux petites surfaces.


Coques de cacao

Les coques de fèves de cacao sont un déchet de chocolaterie. Leur utilisation contribue ainsi à la valorisation des déchets, et leur jolie couleur brune met bien en valeur les plantations. En outre, elles sont très riches en substances nutritives pour le sol. Principaux inconvénients à signaler : leur coût, leur tendance à se souder entre elles, et leur faible durée de vie.


Cosses de sarrasin

Paillettes de lin

Les cosses de sarrasin ne sont pas disponibles partout : elles sont plus faciles à trouver en Bretagne, près des lieux de culture. Leur apport en matière organique n'est pas négligeable, et elles constituent une intéressante barrière contre les escargots et les limaces. En revanche, elles attirent les oiseaux, qui ont tendance à disperser les cosses pour y grapiller quelques résidus de graines.


Paille de céréales

La paille de céréales (blé, etc.) est très accessible, tant du point de vue de son prix que de sa disponibilité (auprès des agriculteurs, bio de préférence, pour éviter de contaminer votre jardin avec des résidus de pesticides et d'engrais chimiques). Elle se dégrade très vite (quelques mois) et nécessite un remplacement fréquent. En revanche, elle tient bien sur les pentes.


Paillettes de lin

Plutôt bon marché, les paillettes de lin se présentent sous forme de brindilles, qui peuvent permettre de créer des contrastes grâce à leur couleur claire. Elles sont légères et aident à améliorer la structure des sols lourds après enfouissage. Inconvénients : elles se décomposent assez vite, et offrent une faible résistance au vent au moment de la mise en place. Pour éviter que les brindilles s'envolent, arrosez immédiatement pour améliorer la cohésion de l'ensemble. Vous pourrez aussi avoir la surprise de voir se développer quelques pousses de lin, à moins d'avoir choisi des paillettes "garanties sans graines". Ceci dit, le lin bleu, c'est plutôt joli..

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Paillettes de chanvre (ou chènevotte)

 Paillis "de récupération"

Les paillettes de chanvre, de couleur claire elles aussi, sont réputées plus écologiques que le lin, car la culture du chanvre ne nécessite quasiment aucun pesticide ni engrais. Elles sont aussi plus lourdes que le lin, plus durables, et sont généralement exemptes de graines. Elles sont en revanche un peu plus onéreuses, et aussi plus rares.


Paillis de récupération

Enfin, songez que vous pouvez tout à fait pailler à coût nul avec des matériaux végétaux de récupération. Rameaux et petites branches broyées ou BRF (si vous avez un broyeur) et partiellement compostés, feuilles mortes (passées à la tondeuse pour les feuilles de grande taille) et tontes de gazon (séchées pour éviter la fermentation et le développement de moisissures, et sans graines !), et enfin, pour les petites surfaces ou les bacs, des coques de noix, des noyaux d'olives (il va falloir en manger quelques-unes !)... Ces différents matériaux de récupération ont l'avantage d'être économiques, de permettre le recyclage des déchets végétaux, et d'être disponibles sur place !


Paillis minéraux

 Paillis minéral - Ardoise

Les paillis minéraux (ou inertes) sont plus durables que les paillis végétaux, puisqu'ils ne se décomposent pas. Pour cette raison, ils s'avèrent généralement plus économiques que la plupart des paillis végétaux du commerce. En revanche, ils n'améliorent pas la fertilité du sol et retiennent moins l'humidité. Ils sont intéressants pour les plantes xérophiles, les rocailles, le jardin minéral, ou sur les sols déjà très riches, ou encore si l'objectif du paillage est essentiellement de limiter le désherbage.


Pouzzolane

La pouzzolane ou "pierre de lave" est une roche poreuse et légère, composée de scories volcaniques. On la trouve dans le Massif Central. Sa couleur, variant du rouge au noir, est très décorative.


Ardoise

L'ardoise réduite en petits morceaux constitue également un élégant paillage, qui confère un style contemporain au jardin. Elle est résistante mais assez lourde.


Autres paillages minéraux

Brique broyée, gravillons, galets, autant de matériaux minéraux qui peuvent également convenir pour le paillage. Ils permettent de jouer sur les couleurs : rouge, orange, noir, gris, rosé, blanc... Enfin, le verre broyé et poli, aussi appelé cassin, peut convenir pour de petites surfaces (patio, jardinière, bac...), qu'il mettra en valeur en réfléchissant légèrement la lumière du soleil.


Toiles, feutres et films de paillage

Toile végétale tissée, feutre, film plastique peuvent également être envisagés. Il permettent de  couvrir de vastes surfaces, mais sont assez peu esthétiques. En outre, il est beaucoup plus facile de les mettre en place avant la plantation : à éviter pour les massifs déjà installés. En revanche, au potager, ou pour protéger le pied des jeunes arbres et arbustes, ils peuvent s'avérer intéressants. Autre avantage, ils retiennent la terre sur les terrains en pente et peuvent s'utiliser pour les berges d'un plan d'eau.


Toile végétale tissée : coco, coton, lin, jute...

Ces feutres en fibre végétale sont biodégradables (en quelques années) et naturels. Ils permettent une bonne infiltration l'eau mais sont assez coûteux.


Film plastique

Le film plastique est économique, durable, et il permet au sol de se réchauffer plus rapidement au printemps : voilà pour les atouts. Néanmoins, ce type de paillage est plutôt à déconseiller : non biodégradable, peu écologique, inesthétique, il nuit à la vie du sol en détruisant les micro-organismes.


Papier journal, carton de recyclage

Autre solution, très économique : le papier journal ou le carton, qui maintiennent une bonne humidité et sont très efficaces contre les mauvaises herbes. Il faut cependant les renouveler chaque année car ils se décomposent rapidement, et prévoir éventuellement une couche supplémentaire de paillis végétal ou minéral pour masquer le papier ou le carton (franchement peu décoratifs au jardin d'ornement !). Pour le papier journal, la présence d'encre est un gros inconvénient. Si vous souhaitez néanmoins l'utiliser, évitez impérativement les pages imprimées avec des encres de couleur, qui contiennent des métaux lourds.

 

Paillage d'hiver

 

Le paillage forme un matelas isolant qui protège les racines du froid en hiver. Apprenez comment pailler à l'automne pour réaliser cette couverture naturelle et isolante.

 

Protection hivernale

Un bon paillis constitue en effet une efficace protection hivernale.

Installé en couche épaisse au pied des plantes et arbustes, il protègera la terre (et donc les racines) contre le froid et le gel.

 

Quand l'installer ?

 

Paillage au pied d'un hortensia

Le bon moment pour mettre en place ce paillage est le milieu de l'automne, avant que ne surviennent les grands froids. Ca tombe bien : cette période est celle où vous procédez au nettoyage des massifs, et à quelques travaux de taille. Les bois sains pourront être passés dans le broyeur de végétaux, pour constituer à la fois du Bois Raméal Fragmenté (BRF si profitable à la vie du sol), et un paillage économique et de très bonne qualité !

N'attendez pas trop : installer un paillis sur un sol gelé "emprisonne" le froid sur la terre, ce qui est plutôt contraire à l'effet recherché !

 

Quel matériaux employer ?

 

Si vous ne disposez pas de ces résidus de coupe, vous pouvez employer quantité d'autres matériaux : paille, écorces broyées, cosses de cacao....

 

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Voile d’hivernage

 

Ces dernières années, l'usage des voiles d'hivernage s'est largement popularisé. Mais savez-vous vraiment quelle est son utilité, à  quel point il protège vos plantes, quand et comment l'employer à bon escient ?

 

Qu'est-ce ?

Le voile d’hivernage est une sorte de tissu très léger, produit en polypropylène non tissé.

A la différence d'un film "plastique", il est perméable à l’air et à l’eau, ce qui évite la déshydratation des végétaux protégés. Laissant passer la lumière, il produit un effet de serre qui le fait préconiser en protection hivernale.

Il est facile à découper et à poser.

 

Acheter du voile d'hivernage

 

Le voile d'hivernage (parfois appelé voile de forçage) s'achète en jardinerie ou au rayon jardin des Grandes Surfaces de Bricolage. Il est vendu soit en rouleaux, soit plié dans des sachets plastiques.

Pour comparer les produits et leur prix, notez la densité (typiquement 17 GR/m²), ainsi que les dimensions. Les écarts constatés sont très importants !

Quelques marques : Nortène, Intermas-Celloplast, Fox + marques distributeurs..

 

Utilité

Les 2 utilisations premières du voile d'hivernage sont les suivantes :

  • ·         protéger du gel, en fin d'hiver ou au printemps, les boutons prêts à éclore de plantes rustiques comme les camellias ou les rhododendrons.
  • ·         protéger du froid et hâter les semis précoces de légumes (salades, pois, pommes de terre).

En revanche, le voile d'hivernage n'assure pas une protection suffisante pour les plantes non rustiques lors de grands froids. Aussi, les agrumes, lauriers-roses, oliviers ou encore palmiers cultivés en pot doivent être hivernés (c'est à dire mis hors gel).

Si le temps n'est pas au froid prolongé, vous pouvez placer des plantes fragiles contre un mur de la maison, et les protéger derrière un écran de voile d'hivernage (formez un cadre avec quelques tasseaux de bois). Vous gagnerez quelques degrés par rapport à la température mesurée sous abri au milieu du jardin. Disons 3 ou 4°C de plus, qui peuvent faire toute la différence pour des espèces sensibles au gel, si l'hiver n'est pas trop rigoureux.

Ce tissu s'avère en outre très résistant aux intempéries (grêle), et il protègera efficacement vos premiers semis des oiseaux et insectes.

 

Quand l'employer ?

 

L'hiver approche

Dès que les gelées matinales s'annoncent, recouvrez avec le voile les cultures sensibles du potager (salades, mâche, cresson, oseille...).

Aux premiers signes de froid, mettez sous abri les plantes les plus fragiles du jardin. Placez le voile autour de sujets fragiles, mais non gélifs : cela les protège des vents froids et conserve un peu la chaleur du soleil. L'isolation est meilleure si le voile ne touche pas le feuillage : faites-le reposer sur un cadre de bois ou du grillage à poules, par exemple.

 

Durant l'hiver

Vérifiez les protections hivernales et aérez. Profitez-en pour retendre le voile d'hivernage. Il ne doit pas trop plaquer les cultures et végétaux : risque de pourriture...

 

En mars-avril

 

Protéger les floraisons

Certains arbustes (notamment de terre de bruyère, comme les rhododendrons précoces et les camélias) craignent les gelées tardives. Elles détruisent en effet parfois les jeunes pousses et les boutons à fleur. Le voile d'hivernage sera d'un précieux secours.

Pensez également à abriter vos arbres fruitiers nains cultivés en pot : la floraison intégrale d'un pêcher nain peut être détruite par une seule nuit bien froide...

 

Accélérer la levée des semis

En posant un voile d'hivernage sur vos semis et jeunes plantations du potager, vous gagnerez quelques précieux degrés au sol, qui accélèreront la levée des graines et la pousse des jeunes plants.

Le gain de précocité peut atteindre 10 à 15 jours pour vos semis de carottes, poireaux, radis, laitues, haricots...

Vous poserez le voile à même le sol, en laissant du « mou » et en le maintenant avec 2 planches placées aux extrémités.

Vous pouvez également placer de petits morceaux pour couvrir vos caissettes de semis.

 

En avril-mai

Lorsque les gelées tardives ne sont plus à crainte, vous pouvez retirer le voile d'hivernage, à l'instar des autres protections hivernales.

 

Echelonnez simplement vos récoltes

Le voile d'hivernage permet d'échelonner les récoltes de salades et d'épinards. En recouvrant une partie seulement d'un même semis, vous accélèrerez la partie protégée, dont la récolte pourra ainsi intervenir avant l'autre.

 

L'arrosage en été

 

Chaque année, c'est la même chose... Il fait chaud, on a mis au jardin ou sur le balcon des plantes que l'on voudrait bien voir survivre, peut-être même vont-elles devoir s'accommoder de quelques jours d'absence pour congés (bien mérités !). Se posent alors les questions classiques : quand arroser ? de quelle façon pour ce que soit efficace ? en quelle quantité ? Trouvez ici quelques réponses...

Quand ?

Tous les jours ?

Mieux vaut arroser pas trop souvent, mais abondamment. Un arrosage quotidien est excessif, et sans rapport avec les cycles "naturels", qu'il perturbe alors, favorisant l'apparition des maladies, appauvrissant le sol très rapidement...

 

Matin ou soir ?

L'arrosage le soir est idéal pendant les périodes de forte chaleur, car il limite au maximum les pertes par évaporation.

Le matin est préférable si les nuits sont fraîches, et que vous craignez les gelées nocturnes (valable dans certaines régions à l'automne).

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Comment arroser ?

La meilleure façon est en général "au goulot", c'est à dire sans former de "pluie" avec le tuyau, ou sans "pomme" à l'arrosoir.

En apportant l'eau directement au pied des plantes, on évite de favoriser la pousse des mauvaises herbes, les limaces et on limite la perte de trop d'eau.

Certains légumes apprécient cependant l'aspersion; c'est par exemple le cas des choux et des salades. Et bien évidemment, c'est la bonne façon pour arroser tous vos semis.

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Besoins en eau

Catégories de plantes

L'arrosage dépend des conditions climatiques (période sèche, période pluvieuse), de la nature du sol (argileux ou sablonneux...), et de la nature des végétaux.

On peut classer les plantes en 3 catégories :

  • celles qui exigent beaucoup d'eau : vous aurez soin de les arroser dès que la terre est sèche en surface,
  • celles qui ont des besoins moyens, que vous arroserez lorsque la terre est sèche à 4/5cm de profondeur,
  • enfin, les plantes "sèches", qui se contentent d'apports espacés, uniquement lorsque le sol est sec à 8/10 cm.

Protégez vos massifs

On tire un coup sec sur le tuyau rempli d'eau et ça y est ! Une plante a fait les frais de l'opération...
Pour éviter ce genre de désagrément, rien de compliqué : il suffit de planter aux coins des massifs et des plate-bandes que vous voulez protéger de petits piquets que le tuyau contournera.
Fini les dégats !

 

Légumes

Le potager a ses propres exigences...

  • certains légumes se contentent d'un arrosage très parcimonieux : ail, oignon, pomme de terre, asperge...
  • inversement, les légumes ayant une surface foliaire très développée et/ou qui se développent très rapidement ont des besoins conséquents : courges, salades, tomates, aubergine, melon...

Tout est dans la mesure : trop peu d'eau, et vos radis seront petits, secs et ... très piquants! Trop d'eau, et vos courgettes développeront immanquablement de l'oïdium!

 

Le paillage? en été ?

Mais oui! On "paille" en hiver pour protéger du froid, mais en été, le paillage joue le même rôle de régulateur thermique, que vous utilisiez des écorces de pin, de la paille ou même de petits cailloux.
En évitant que la température ne monte trop au niveau du sol, le paillage limite l'évaporation.
Et en outre, il limite la pousse des mauvaises herbes, des gourmandes qui concurrencent vos chères cultures!

 

Voir aussi...

2 autres fiches pratiques sont à votre disposition pour faire un tour plus complet de la question. L'une est consacrée au micro-arrosage (au jardin ou au balcon), l'autre s'intéresse plus spécialement aux soins des plantes vertes en été.

 

Eté SOS potager

 

Si l'été est synonyme de potager bien rempli et sonne l'heure des grandes récoltes, il n'en reste pas moins que soleil, chaleur et vacances riment également avec problèmes. Faisons le point sur ce que juillet et août nous réservent comme « bonnes surprises »...

 

Maladies et prédateurs

 

Pied de courgette atteint par l'oïdium

Juillet et août amènent avec eux chaleur, sécheresse et orage avec parfois des écarts de températures importants entre les jours et les nuits ; bref, toutes les conditions propices à la prolifération de maladies et de nuisibles dans le potager. Voici un petit aperçu de grands classiques :

L'oïdium, ce feutrage blanc qui envahit le feuillage des fraisiers, aubergines, courges et autres cucurbitacées. Le traitement de base reste le soufre (soufre en fleur ou soufre mouillable) mais attention, si le soufre est très peu toxique, certains produits soufrés vendus dans le commerce contiennent également d'autres composés chimiques de synthèse : pensez à lire les étiquettes !

Les araignées rouges, acariens qui « s'épanouissent » quand le jardin souffre de sècheresse. Haricots, aubergines, mais aussi pommiers et poiriers, autant de victimes de la salive empoisonnée de ces insectes. Elles n'aiment pas l'eau ? Arrosez-les !

Les aleurodes, mouches blanches qui s'attaquent entre autres aux choux, tomates et cucurbitacées quand il fait chaud et sec. Entre autres solutions bio, vous pouvez essayer les pulvérisations d'infusion de tanaisie en curatif, le paillage pour garder le sol humide et l'installation d'œillets d'inde (répulsif) à proximité en préventif.

Les doryphores, les fameux coléoptères ravageurs de pommes de terre ! S'il existe des astuces pour prévenir les attaques intempestives (voir Le lin, les pommes de terre et le doryphore), le moyen de lutte le plus écologique pour éradiquer l'invasion reste, malheureusement, la récolte à la main. Les insecticides bio (à base de pyrèthre) ne sont pas sélectifs et touchent les auxiliaires comme les prédateurs.

 

Prévenir plutôt que guérir

Rappel pour l'année prochaine : rotation des cultures + cultures associées + purins et décoctions de plantes = renfort des défenses immunitaires + attraction des auxiliaires + limitation de propagation des maladies et ravageurs.

 

Il fait trop chaud !

 

Semis de radis

Les températures estivales permettent aux légumes d'accomplir leur cycle végétatif : croissance, floraison, fructification. Mais lorsqu'il fait très chaud durant plusieurs jours, le cycle s'accélère, notamment pour les légumes feuilles et racines qui aiment les sols frais et humifères. Les laitues, le cerfeuil et les radis en sont les premières victimes ; en quelques jours ils montent en graines.

Première précaution à prendre, semer des variétés adaptées aux températures élevées, notamment pour les salades (rangez les graines des variétés de printemps). Ensuite, il est possible de réduire les méfaits du soleil en procurant de l'ombre aux légumes craintifs (cagettes, canisses...) ainsi qu'en les paillat (pour les radis, un paillis très fin de type « tonte de pelouse » peut faire l'affaire).

 

Partir en vacances

 

Paillage et micro-arrosage sur pied de tomate

Pas de vacances pour le potager ; pendant votre absence, légumes, fleurs et fruits continuent de se développer. Prenez donc quelques précautions avant le grand départ :

Avant de vous lancer dans de nouveaux semis de salades, haricots, comptez le nombre de jours qu'il vous reste avant la récolte et décalez-les en fonction des dates de vos congés.

Si vous n'avez pas de système d'arrosage goutte à goutte ou de micro-irrigation, alors lancez-vous dans le paillage, binage et sarclage ; cela aidera vos légumes à faire face à l'absence d'arrosages et ralentira la progression des mauvaises herbes.

Vérifiez que vos pieds de tomates sont bien attachés à leurs tuteurs ; ils vont continuer de croître.
Récoltez vos herbes aromatiques qui risquent de monter en graines pendant votre absence ; afin de conserver cette cueillette avancée, vous pouvez la congeler.

Et bien sûr, cueillez les légumes mûrs, ou presque (tomates, melons, haricots, ... ) ; ils ne vous attendront pas !

 

ARBRES FRUITIERS

Eclaircissage

Mode d'emploi:

 

Après la floraison viennent les fruits. Et souvent, ceux-ci sont en surnombre pour la taille de l'arbre. Du coup, les fruits n'ont pas la grosseur attendue... Il faut éclaircir!

 

Qu'est-ce que l'éclaircissage?

L'éclaircissage est une opération très simple, qui se pratique généralement dans le courant du mois de juin. Elle consiste à éliminer avant grossissement une partie des fruits produits par un arbre trop chargé, qui s'épuiserait avec une telle production.

 

Pourquoi éclaircir

Normalement, les fruits en excés chutent spontanément entre mai et juin. Mais souvent, cette chute est insuffisante et de nombreux "bouquets" de fruits demeurent.

Or, cela nuit au bon développement de vos pommes, poires et autres. Non seulement les fruits vont demeurer de petite taille (car ils se partagent une quantité de sève fixe), mais en outre les maladies risquent de se développer (fruits plus fragiles, "cachettes" pour les insectes, transmission de proche en proche...).

 

Comment faire

On a souvent du mal à se convaincre de supprimer de jeunes fruits sur un arbre. Pas d'hésitation! Il faut conserver, selon la vigueur de l'arbre, entre 8 et 15 fruits par mètre linéaire de branche charpentière.

On conserve les plus beaux spécimens: sur le pommier, il est généralement au centre du bouquet; sur le poirier, à la périphérie. Les pêchers et abricotiers ont parfois une multitude petits fruits : supprimez la plupart d'entre eux.

 

En deux temps

Si l'arbre fruitier est vraiment couvert de fruits, pratiquez l'éclaircissage en 2 temps. En effet, la suppression massive de nombreux fruits provoque un afflux de sève pour ceux qui restent, avec le risque de les voir tomber à leur tour!

Si les fruits sont encore petits, éclaircissez pour moitié lors de la première intervention, et réalisez l'autre moitié 2 semaines plus tard.

En revanche, si les fruits ont déjà une taille importante, commencez par les couper en 2 à l'aide d'un sécateur. Quelques jours plus tard, supprimez les moitiés restantes.

C'est une pratique curieuse, mais dont l'effet s'avère protecteur.

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Fruitiers : traitez à la chute des feuilles

 

Traiter les arbres fruitiers en préventif est le meilleur moyen de limiter le développement des maladies. Intervenir au bon moment est essentiel : ne laissez pas passer le milieu de l'automne sans rien faire au verger...

 

Faut-il traiter ?

Même si vous êtes adepte, avec raison, du jardinage naturel, certains traitements s'avèrent judicieux si vous voulez profiter de belles récoltes au verger. C'est le cas avec de la bouillie bordelaise, du soufre et des huiles paraffiniques en traitement d'hiver.

Sont présentées ici plusieurs maladies fréquentes, pour lesquelles un traitement préventif à l'automne procure des résultats perceptibles.

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Cloque du pêcher

Cloque sur pêcher

Au printemps, le feuillage se boursoufle, s'enroule, rougit et tombe. Les jeunes pousses meurent...

Plantes concernées :

  • pêcher

Pulvériser de la bouillie bordelaise à la chute des feuilles puis avant l'éclatement des bourgeons (pré-débourrement). Dès l'ouverture des bourgeons, une décoction de prêle (à renouveler en cas de pluie).

Préoccupant surtout pendant les premières années de croissance de l'arbre. Privilégier les variétés données pour résistantes ; ramasser et composter les feuilles mortes (si elles sont saines; les brûler dans le cas contraire).

 

Corynéum

Coryneum sur feuilles de cerisier

Présence de pustules rouges sur les rameaux ; taches brunes sur les feuilles qui se percent, se déchirent et peuvent tomber à l'été venu. Le champignon hiverne sur les feuilles mortes, les rameaux, les écailles des bourgeons...

Plantes concernées :

  • abricotier,
  • amandier,
  • cerisier,
  • cognassier,
  • pêcher

Ramasser les feuilles mortes et les brûler

Traiter à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles, puis en février à l'éclatement des bourgeons.

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Rouille grillagée

 

Rouille sur feuilles de poirier

Cette maladie tire son nom des pustules orangées qui apparaissent au dos des feuilles, même si d'autres symptômes existent. Elle est un sujet de préoccupation surtout sur les jeunes arbres.

Plantes concernées :

  • poirier,
  • prunier
  • cassissier,
  • groseillier

Evitez soigneusement la propagation en détruisant toutes les feuilles et parties touchées.
Traitez en prévention par la bouillie bordelaise à la chute des feuilles, puis vers février.

 

Tavelure

 

Tavelure sur poire

Les fruits sont déformés par des taches noires et dures, et peuvent se craqueler. Taches brun foncé à olivâtre sur le feuillage.

Plantes concernées :

  • amandier,
  • poirier,
  • pommier

Pulvériser sur les arbres de la bouillie bordelaise à la chute des feuilles puis en février avant éclosion des bourgeons. Ramasser et broyer les feuilles

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A propos de la bouillie bordelaise

Ce produit dont l'usage remonte à la fin du XIXe s. (sur les cultures de vigne) contient selon les marques 15 à 25 % de sulfate de cuivre neutralisé avec de la chaux. Ca n'est pas un produit miracle, même si ce traitement demeure une référence pour prévenir les maladies liées aux champignons (« fongiques »).

S'il est toléré en agriculture biologique (car il respecte la faune auxiliaire), limitez son emploi au maximum pour ne pas polluer les sols (dose maximale indicative : 6g/an pour 10 m²). A noter que la bouillie n'est pas lessivée par les pluies.

Le rosier et ses maladies possibles

Rosier : maladies courantes


Si la rose est la reine des fleurs, garder des rosiers en bonne santé nécessite quelques efforts de la part du jardinier. Voyons ensemble quelles sont les principales affections touchant les rosiers, et comment les prévenir ou les contrer


La sagesse voudrait...

Avant de traiter des maladies, un petit rappel s'impose. Plus les conditions "normales" de culture d'une plante sont réunies, et moins celle-ci est sujette aux diverses maladies.

 

Feuille de rosier atteinte par la rouille

Ainsi, les rosiers apprécient généralement un sol léger et neutre, un emplacement ensoleillé et bien aéré. Les sols calcaires ne sont supportés que par quelques porte-greffes (églantiers...). Les rosiers possédant un système racinaire puissant, les sujets cultivés en bacs, contraints, sont donc fragilisés.

Enfin, les rosiers modernes s'avèrent généralement très résistants aux maladies. Vous le constaterez si vous en plantez.


Rouille

On la détecte généralement par la chute précoce du feuillage. Elle prend la forme de pustules poudreuses et oranges sous les feuilles, ou bien d'auréoles rougeâtres sur le dessus. Le champignon se transmet au gré du vent, du printemps à l'automne.

En préventif, évitez la proximité de plantes qui sont sujettes à cette affection, comme la rose trémière notamment.

En curatif, supprimez immédiatement les feuilles contaminées. Pulvérisez de l' extrait de prêle.

 

Pucerons

Les pucerons, grands amateurs de sève, adorent les jeunes pousses et bourgeons des rosiers, qu'ils assaillent généralement au printemps.

En préventif, au printemps, arrosez à 3 reprises espacées de 2 semaines vos rosiers au pied avec une solution de purin d'orties.

En curatif, vous pouvez pulvériser de l'eau savonneuse ou du purin de fougères sur le feuillage, le soir. Si l'attaque est limitée, vous pouvez essayer la lutte biologique à l'aide de coccinelles  (dont les larves raffolent des pucerons), voire écraser les quelques pucerons du bout des doigts. C'est peu ragoûtant, mais c'est efficace !


Taches noires

Cette maladie spectaculaire rend les feuilles jaunes, avec des taches arrondies du violet au noir. Elle est provoquée par un champignon, lemarsonia, qui sévit surtout lors des fortes chaleur.

Il est bon de rappeler que ce genre de maladie peut "hiverner" et rattaquer vos plantes d'une année sur l'autre. En  préventif, il est donc utile de rappeler la nécessité de nettoyer convenablement vos rosiers à l'automne (suppression des feuilles malades, du bois mort, et traitement de fond à la bouillie bordelaise).

En curatif, supprimez les feuilles atteintes pour limiter la propagation et pulvérisez une solution d'extrait de prêles.


Chlorose

La cholorose est diagnostiquée lorsque le feuillage du rosier s'éclaircit peu à peu, jusqu'à devenir jaune clair / blanc. C'est généralement le signe qu'il n'arrive pas à puiser le fer dans le sol, qui est certainement trop lourd ou trop calcaire.

En préventif, achetez vos rosiers chez un pépinièriste local, qui choisit des porte-greffes adaptés au sol de votre région. Incorporez un bon compost à la plantation; faites un large trou.

En curatif, faites régulièrement des apports de fer en solution dans l'eau d'arrosage (disponible dans les jardineries sous l'appelation "anti-chlorose").


Oïdium

L'oïdium est une maladie dûe à un champignon microscopique. Parfois dénommé "blanc des rosiers", il prend l'aspect d'un feutrage de la partie supérieure des tiges (feuilles et bourgeons).

Les attaques suivent généralement les fortes variations de températures, au printemps et à l'automne, lorsque qu'il fait frais la nuit et parfois assez chaud la journée.

En préventif, pulvérisez au printemps du soufre micronisé.

En curatif, essayez l'extrait de prêle (traitement biologique) à pulvériser plusieurs fois à une semaine d'intervalle. Si l'attaque est modeste, supprimez les parties attaquées


 

 

ENTRETIEN D'UNE MARE

Nettoyage d'un bassin de jardin : la vidange

 

Une vidange complète de votre bassin de jardin peut être nécessaire en cas de fuite ou de pollution. Comment procéder ? A quelle époque ? Comment ne pas trop perturber cet écosystème fragile ? Nous allons vous aider à y voir plus clair…

 

Dans quel cas vidanger ?

La vidange d’un bassin n’est pas un acte courant au jardin, elle n’intervient qu’en cas de force majeure. Les principales motivations d’une vidange totale sont :

  • La pollution : qu’elle soit chimique ou organique, elle doit obligatoirement impliquer la vidange du bassin ;
  • Une eau constamment troublée et très odorante occasionnant la mort des poissons : l’équilibre de l’écosystème est en danger, pour sauver ce qui est encore vivant, une seule solution, le grand nettoyage !
  • Une fuite, causée par un épisode de forte gelée ou par la vétusté du bassin, vous imposera de vider la pièce d’eau afin de réparer la brèche ;
  • L’envasement d’un petit bassin.

Comment procéder ?

 

Selon le type de bassin

Pour les petits bassins qui s’envasent plus rapidement, un nettoyage complet devra avoir lieu tous les cinq ans. Si votre bassin est particulièrement bien entretenu, vous pourrez repousser ce travail de quelques années. Les très grands bassins, les mares et les grands plans d’eau possèdent leur propre équilibre, ils n’ont pas besoin d’être vidés, excepté dans les cas cités ci-dessus.

 

Quand ?

L’automne est la période idéale pour vidanger un bassin, car au printemps la vie aquatique est très active, les plantes redémarrent et les poissons se reproduisent. Bien sûr en cas de pollution engendrant la mort de la faune et de la flore aquatique, il faudra agir au plus vite.

 

Comment ?

Procédez par étapes successives afin de perturber le moins possible les animaux aquatiques :

  • Préparez tout d’abord un bac ou un bassin provisoire, si possible une semaine à l’avance pour laisser à l’eau le temps de s’équilibrer. Une ancienne baignoire ou une poubelle de grande contenance feront l’affaire.  Si votre bassin est grand et que vous avez beaucoup de poissons, vous pouvez créer un bassin de fortune, à l’aide d’une bâche maintenue par des parpaings. S’il s’agit d’un nettoyage d’entretien, ou dans le cas d’une simple fuite vous pouvez utiliser l’eau de votre bassin pour remplir le bac provisoire : les poissons s’y adapteront bien mieux et vous n’aurez pas à attendre pour les transférer ;
  • Vidangez jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quelques centimètres d’eau. Si le bassin n’est pas équipé d’une bonde, utilisez une pompe munie d’une crépine pour éviter qu’elle ne se bouche et qu’elle n’aspire les poissons ;
  • Retirez un maximum de plantes, nettoyez-les, taillez-les, rempotez-les si nécessaire, puis stockez-les dans votre bassin provisoire.
  • Laissez un peu reposer l’eau, puis attrapez les poissons à l’aide d’une épuisette pour les transférer à leur tour ;
  • Si la cause de la vidange n’est pas la pollution, vous pourrez garder une couche de vase au fond du bassin, sinon il vous faudra installer un nouveau substrat. Dans un petit bassin, on ne gardera qu’une très fine couche de vase pour éviter d’avoir à recommencer l’opération trop rapidement ;
  • Nettoyez les parois du bassin au jet d’eau et avec une brosse non abrasive ;
  • Vérifiez l’état des pompes, filtres et autres accessoires immergés et profitez-en pour les nettoyer ;
  • Replantez les végétaux aquatiques ;
  • Laissez l’eau reposer une semaine à quinze jours avant de réintroduire les poissons

 

Outillage

Connaître les outils pour travailler le sol


Préparer et entretenir la terre du jardin nécessite un certain nombre d'outils. Savoir choisir le bon en fonction du travail à effectuer contribue à la bonne santé du sol. Faisons donc le point sur les indispensables et leurs utilisations.


La fourche bêche

Munie de quatre dents plates dont la longueur varie entre 25 et 30 cm, la fourche bêche permet de travailler une terre lourde ou un terrain en friche dont la mise en culture nécessite le recours au bêchage  et l'enfouissement des mauvaises herbes.

Moins agressive envers les lombrics que la bêche plate, on peut également s'en servir comme une grelinette, pour ameublir la terre en profondeur sans la retourner, récolter les pommes de terres ou des légumes racines, déraciner les mauvaises herbes ou bien encore pour creuser un trou de plantation.


La grelinette

Grelinette

Inventée par Jean Grelin, la grelinette est l'outil emblématique du jardinage bio. Pourvue de deux manches et de 3 à 5 dents, elle décompacte la terre sans la retourner, préservant ainsi l'activité biologique des différentes couches du sol. Une fois enfoncée dans le sol, on ramène les manches de l'avant vers l'arrière, en gardant le dos bien droit, sans se fatiguer... ou presque.

Du fait de sa largeur et de l'espacement de ces dents, elle facilite l'arrache des mauvaises herbes traçantes et rampantes, l'enfouissement des engrais verts et convient parfaitement à la récolte de la pomme de terre.


Fourche à bêcher ? 

Grelinette est une marque déposée. L'outil était d'ailleurs breveté à son origine. Aujourd'hui, on trouve des modèles relativement comparables sous les appellations de "fourche à bêcher", "actibêche", "aérabêche"...


Le croc (griffe)

Formé de quatre dents recourbées, le croc est utilisé pour ameublir, émietter et niveler le sol sommairement notamment après le passage de la fourche bêche ou de la grelinette, dans la perspective des semis ou plantations à venir.
Sa forme crochue le rend également efficace au ramassage des racines ou pour enfouir engrais et compost.


La serfouette

 Serfouette

S'il n'en fallait qu'un … Du fait de sa polyvalence, c'est l'outil incontournable du jardinier.
Deux fers composent la serfouette :

  • la panne, lame plate d'environ 80 mm, pour sarcler (désherber en raclant le sol en surface), creuser un trou,butter les plantations, mais aussi biner (aérer le sol).
  • la langue, lame pointue, pour tracer le sillon des semis dans le sol, voire piocher.

Parfois la langue est remplacée par deux dents qui permettent d'aérer la terre entre les plantes, là où la binette ne peut passer.


La binette

Elle assure deux fonctions : le binage et le désherbage (sarclage)
Plus légère que la serfouette, elle est facile à manier. Sa lame d'environ 150 mm de largeur la rend aussi plus performante. Le tranchant doit être acéré et régulièrement affûté.


Le râteau

Il existe différents râteaux, par la forme et par le nombre de dents. Au jardin, on préférera un outil aux dents droites et dont le nombre varie entre 10 et 18 ; ceux aux dents courbées étant plutôt destinés au ramassage des végétaux.
Le râteau sert à la préparation des rangs de culture, à affiner et égaliser la couche superficielle du sol, puis au surfaçage, pour recouvrir les semis. La forme plate des dents permet de damer (ou plomber) ensuite les semis, lorsque cela est nécessaire.
Le manche peut être également utilisé pour tracer un sillon, en marquant son empreinte dans le sol.

A force de « bonnes pratiques » (apport de compost, utilisation d'engrais verts, paillage), le recours au labour et au bêchage n'est plus de mise ; la vie biologique reprend ses droits et les interventions sur sol se trouvent limitées. Si vous pratiquez en plus de cela les cultures associées, les outils à main sont alors mieux adaptés à des interventions ciblées : le râteau à manche court pour écarter le paillage et plomber les semis de radis, la fourche à main pour ameublir la terre plus profondément pour les semis de carottes et la petite serfouette pour arracher une mauvaise herbe récalcitrante.



 

Entretenir ses outils de jardin

 

Il est de bon ton de conseiller l'entretien régulier des outils de jardinage et leur nettoyage après chaque utilisation... A l'approche de l'hiver, il est cependant fort possible que cela n'ait pas été fait... Prenons le temps d'un point sur les gestes essentiels pour garder son matériel en bon état pour la saison prochaine.

     

Nettoyer

  • Bêches, râteaux, binettes et autres grelinettes ont remué le sol du printemps à l'automne. La terre se colle et s'immisce alors dans les moindres recoins. Afin de l'éliminer, frottez les têtes, les manches et les jointures avec une brosse à chiendent et du papier verre. Il est possible également que les parties métalliques soient piquetées de points de rouille ; grattez-les à la paille de fer.

 

  • En ce qui concerne les outils de coupes de type sécateurs, cisailles et ébrancheurs, l'alcool à brûler permet d'enlever les résidus récalcitrants de résine collés sur les lames. Notez que pour en faciliter le nettoyage, vous pouvez les démonter.

 

  • Enfin, le nettoyage des outils de coupes se termine toujours par la désinfection des lames avec de l'alcool à 90° ou de l'alcool à brûler.Et si vous voulez éviter la corvée de grand ménage de fin d'année, essayez de laver régulièrement les outils avec de l'eau savonneuse (du savon noir par exemple), en n'oubliant pas de les essuyer soigneusement pour ne pas voir apparaitre les fameux points de rouille.

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Astuce

Après utilisation, plongez les outils dans un bac contenant du sable sec. Ses qualités abrasives en font un bon nettoyant.

 

Réparer ou remplacer

Les outils sont fragilisés par une manipulation régulière. Si l'un d'eux casse lors de son utilisation, il peut occasionner des blessures à son utilisateur. Il est donc conseillé de surveiller les zones les premières touchées par l'usure, à savoir les manches et les fixations :

  • si de longues fissures se dessinent sur les manches (notamment en bois), n'hésitez pas à les remplacer.
  • lorsque les fixations commencent à devenir lâches, resserrez les vis ou remplacez les clous. Sachez toutefois qu'une fixation vissée est plus solide qu'une fixation clouée.

Du ressort !

A force de couper et de tailler à tout va, le ressort du sécateur a tendance à se détendre ; pour un meilleur confort d'utilisation, pensez à le changer.

 

Aiguiser

Les dents, les griffes ou les lames des outils de jardin perdent de leur « mordant » au fil du temps.

  • Après avoir procédé au nettoyage des outils, limez à l'aide d'une lime à métaux, la partie tranchante ou pointue des binettes, des bêches, des houes ou des serfouettes, en respectant les angles initiaux.
  • Les lames des couteaux, des greffoirs ou des serpettes s'aiguisent à l'aide d'une pierre à aiguiser ; celle-ci peut également servir pour affuter la lame coupante du sécateur même si les personnes pressées et équipées utilisent le plus souvent la meule. Attention ! Elle enlève plus de matière qu'une simple pierre.

Rappel : l'affutage se fait toujours de l'intérieur vers l'extérieur et des 2 côtés de la lame.

 

Protéger

Une fois propres et remis en état, il est utile de bien protéger ses outils, ceci pour augmenter leur durée de vie, mais également pour votre propre confort. Ainsi, les parties métalliques sont enduites de paraffine afin de les préserver de la rouille, tandis que les manches en bois sont badigeonnés d'huile de lin pour les rendre plus doux et plus résistants aux intempéries. Lubrifiez également les outils articulés (outils de coupe) en versant quelques gouttes d’huile liquide sur les parties soumises à des frottements.

 

Ranger

Pour finir, et afin que vos efforts ne soient pas vains, rangez vos outils dans un endroit sec. L'idéal et de les accrocher sur un mur, le fer en haut (pour que le manche puisse évacuer tout reliquat d'humidité), en prenant soin de placer les parties tranchantes le plus possible face au mur !

 

 

Choisir un sécateur

 

Le sécateur est l'outil incontournable de tout jardinier qui se respecte, qu'il dispose d'un petit balcon à la ville ou d'un grand verger à la campagne. Mais connaissez-vous vraiment ce compagnon de tous les instants, et que diriez-vous d'un peu d'aide pour apprendre à bien le choisir ?

     

Un sécateur « à sa main »

 

Sécateur à lames croisantes

Le premier conseil que l'on peut donner, c'est que le sécateur soit « à votre main ».

Avant d'acheter, il est préférable de l'essayer, en le prenant dans la main, en l'actionnant, en s'assurant qu'il s'ouvre et se ferme sans difficulté, que le mécanisme de verrouillage des lames est actionnable sans contorsions...

Selon le type de sécateur, l'épaisseur et le style du manche, le ressort... certains « tomberont bien main », avec un bon confort entre paume et doigts, et d'autres pas. Donc autant que possible : essayez-les !

 

A lame croisante ou à enclume...

Voici un vrai critère de choix. Le sécateur le plus commun est dit « à lames croisantes » (ou lames franches). Le mécanisme se rapproche de celui d'un ciseau, où une lame affutée sur une seule face vient glisser le long de la contre-lame. Il produit une coupe nette et précise, sans écrasement des tissus : bien adapté, donc, pour les bois « vivants » (rosier, fruitier, arbuste...).

Il existe également des sécateurs « à enclume », sur lesquels la lame coupante, affutée sur les 2 faces et généralement plus épaisse, vient s'écraser sur la partie opposée, complètement aplatie (d'où ce terme d'enclûme). Cela autorise la coupe de bois d'un diamètre un peu supérieur, mais cela produit surtout un effet d'écrasement. Déconseillé donc pour les végétaux vivants; à réserver pour le bois mort, le travail de l'osier...

 

Une poignée ergonomique

 

Un sécateur "de pro" à poignée rotative

Si les sécateurs « à l'ancienne » sont plein de charme et peuvent convenir pour un usage occasionnel, il vaut mieux regarder ce point de très près si vous jardinez régulièrement.

Ainsi, les poignées réalisées avec deux matériaux s'adaptent mieux à la forme des mains et sont plus légères. Un antidérapant sur la poignée facilitera la prise en main et entrainera un meilleur serrage.

Pour éviter les ampoules dues à un usage répéter, et augmenter la puissance de coupe, certains modèles proposent une poignée rotative. Un peu déconcertant au départ; indispensable avec l'habitude.

Certains fabricant proposent une tête de coupe inclinée de 30° par rapport à l'axe des poignées, qui épargne les articulations et limite les faux mouvements.

Enfin, quelques modèles présentent une poignée à ouverture variable, qui s'adapte à toutes les tailles de main.

 

Pour droitiers, pour gaucher

Il existe des sécateurs pour droitiers et gauchers : un point important à surveiller lors de l'achat.

 

Légèreté

D'un sécateur à l'autre, le poids peut varier de façon importante. Surveillez ce point avec attention : à l'usage, le confort d'utilisation s'en ressent. Les composites permettent aujourd'hui des poignées aussi solides que l'acier, et aussi légères que l'aluminium.

 

Ressort ou crémaillère

Si un sécateur comporte généralement un ou plusieurs ressorts, il existe également des sécateurs « à crémaillère », cette dernière ne demandant que peu d'effort pour parvenir à tailler.

Au-delà de cet avantage apparent réside un gros inconvénient : la coupe n'étant jamais réalisée dès la première tentative, ce type de sécateur oblige à répéter le geste, ce qui s'avère extrêmement pénible si vous avez beaucoup à tailler.

 

De la couleur

Les sécateurs sont souvent de couleur vive, alors que vous préfèreriez ces modèles « bois et fer forgé »... Pourtant, cette couleur s'avèrera votre meilleure alliée lorsqu'il s'agira de retrouver le sécateur oublié dans l'herbe ou au beau milieu d'un massif !

 

Quand le sécateur ne suffit plus

 

Ebrancheur pour les plus grosses branches

Le sécateur est l'outil adapté à la taille de branches jusqu'à 2,5 à 3 cm de diamètre. Au-delà, préférez-lui un ébrancheur. Aussi nommé coupe-branches ou sécateur à deux mains, il possède une plus grande surface de coupe et décuple l'effort grâce à l'effet de levier de ses longs